Sédhiou — Le nouveau recueil de poèmes de l'écrivain Ibrahima Diakhaté Makama, intitulé « Méditations : aux bords du fleuve Casamance », est un chant d'amour pour Sédhiou, qui met »en lumière la beauté mais aussi l'histoire de la capitale du Pakao".
Dans cet ouvrage présenté récemment à Sédhiou, l'auteur aborde plusieurs thématiques : l'hôpital, le kankourang (un masque et un rituel célébrant la circoncision chez les mandingues de la Sénégambie), l'histoire de Sédhiou, sa culture, ses paysages et ses héros.
Paru à »Elma Editions », le recueil met en exergue la région de Sédhiou à travers ses figures et sites historiques.
« J'ai un profond amour pour cette région de Sédhiou dans laquelle je ne suis pas né et que j'ai aimé finalement par ces fastes du fleuve, de la mangrove, les palmiers, mais également des localités comme Bakoum, Sandiniéry, les îles du diable, bref beaucoup de lieux symboliques que j'ai voulu porter à la face du monde », explique-t-il.
L'auteur exprime ainsi « un ressenti d'un trop plein de beauté de ses promenades » qu'il traduit en poèmes, pour »montrer les beautés de la ville de Sédhiou », selon la quatrième de couverture.
Le recueil sonne comme « un chant d'amour sur lequel il déclare sa flamme à cette merveilleuse ville ».
A travers le chant sur l'hôpital, « j'ai voulu montrer que dans tous les corps de métier, il y a des gens qui y sont par vacation et non par vocation », explique-t-il.
Il dit vouloir "heurter les consciences dans le bon sens en utilisant l'hôpital comme prétexte pour plus de civisme et de patriotisme envers les compatriotes dans les services de l'administration".
Venue prendre part à la cérémonie, la présidente du Conseil départemental de Sédhiou, docteur Annette Seck Ndiaye, souligne que ce recueil de poèmes explique, à travers des descriptions, les merveilles de la ville de Sédhiou.
Elle invite l'auteur à méditer sur des sujets d'actualité, comme l'émigration clandestine pour sensibiliser les jeunes qui bravent l'océan, pour se rendre en Europe.
« Nous devons passer par l'écriture, par la parole pour orienter cette frange de la population qui semble aujourd'hui perdue, désoeuvrée en prenant des pirogues pour trouver un Eldorado », a-t-elle ajouté.
Ibrahima Diakhaté Makama, diplômé de philosophie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), est écrivain, chroniqueur et scénariste. Il est l'auteur du roman « Le bois sacré » (2020), coauteur « de l'Europe ou la mort, odyssée d'un cygne noir » (2021) et du livre « Autour de la mort, réflexions philosophiques croisées ».