Les négociations entre les émissaires de Martin Fayulu, Delly Sesanga, Denis Mukwege et Moise Katumbi, tous candidats à l'élection présidentielle de décembre 2023, se sont clôturées vendredi à Pretoria. Ces pourparlers, amorcés le 12 novembre à l'initiative des organisations ITI et la Fondation Kofi Annan, ont donné lieu à l'adoption de documents relatifs à la création d'une nouvelle coalition. Cette démarche, Patient Ligodi, vise à parvenir à la désignation d'un candidat commun pour représenter la coalition lors de l'élection présidentielle du 20 décembre prochain.
Les pourparlers ont été marqués par des discussions ardues. À plusieurs reprises, les délégués se sont retirés en huis clos, loin de la médiation, afin de trouver un compromis sur les points de désaccord.
À un certain moment, le camp de Martin Fayulu s'est retrouvé isolé. Il insiste, lui, sur la priorité de former ce qu'il nomme « l'alliance pour la transparence du processus électoral », considérant la candidature commune comme une éventualité plutôt qu'une obligation immédiate. En revanche, pour les autres participants, la candidature commune semble être un élément indispensable pour remporter les élections.
Finalement, les délégués de quatre autres candidats ont signé une déclaration finale, affirmant avoir adopté un programme commun. Ce programme vise à consolider leurs projets politiques respectifs. Ils ont convenu de mutualiser leurs efforts pour surveiller le déroulement des élections, tout en décidant de créer une nouvelle coalition.
Cette coalition sera nommée en langue lingala « Congo ya Makasi », signifiant « Un Congo Fort » en français.
Son objectif principal est de parvenir à une candidature commune, une question qui sera débattue entre les candidats eux-mêmes, même si les délégués ont laborieusement défini les critères pour la désignation de ce candidat commun.