Depuis la fermeture des frontières entre le Burkina Faso et le Côte d'ivoire suite à la pandémie de Covid-19, la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail) avait suspendu le transport des passagers entre Ouagadougou et Abidjan, une ligne qui était très fréquentée. Depuis, seul le fret circulait. Après plusieurs mois de discussions le gouvernement de la transition du Burkina Faso a obtenu la reprise du train voyageurs, mais seulement côté burkinabè. Une reprise très attendue par les populations. Le premier train est parti vendredi de Ouagadougou pour Bobo Dioulasso.
Après plusieurs rendez-vous manqués, le train de voyageurs a finalement sifflé le coup de départ. À bord pour l'occasion, des membres du gouvernement de la transition et des travailleurs de la société du chemin de fer. Oumarou Mogmenga est le conducteur en second. Depuis l'arrêt de la ligne il était très sollicité par les passagers : « C'est une grâce pour nous que ça puisse reprendre. Tout est mis à disposition pour que l'on puisse arriver à destination pour aller à des gares d'arrêt comme Koudougou, Sibi et Bobo Dioulasso. »
Le convoi ne passera pas la frontière
Un train hebdomadaire de 192 passagers est prévu. Cependant les voyageurs ne passeront pas la frontière ivoirienne. Le terminus est à Bobo Dioulasso, à environ 150 kilomètres de la frontière ivoirienne. « Il nous est revenu, dit Roland Somda, ministre burkinabè des Transports, que la partie ivoirienne dit ne pas être prête pour la reprise du train voyageurs dans les conditions actuelles. »
« Lever ce goulot d'étranglement »
« Le motif serait, poursuit le ministre, que l'infrastructure ferroviaire ne serait pas dans un état acceptable pour permettre l'activité voyageurs. C'est ce que nous avons appris du concessionnaire à travers une correspondance que lui aurait adressée les autorités ivoiriennes. Nous en prenons acte et nous travaillons à pouvoir lever ce goulot d'étranglement avec l'autre partie de l'autorité concernée, donc la partie ivoirienne. »
Côté sécurité, les autorités burkinabè se veulent rassurantes affirmant que les mesures idoines ont été prises pour sécuriser les voyageurs et leurs biens.