Ile Maurice: Panique, défis et accent sur la sécurité

17 Novembre 2023

Le train-train quotidien a été fortement perturbé, hier matin, par un e-mail reçu dans des établissements scolaires, privés et publics, faisant état d'engins explosifs placés dans leurs locaux. Bilan : évacuations et fouilles, mais aucune bombe n'a été trouvée. Les parents, le personnel, les responsables d'établissements et le ministère de l'Éducation ont été confrontés à la panique, tout en faisant de leur mieux pour maîtriser la situation.

À 7 h 30, au Clavis International Primary School, le personnel administratif et d'entretien est déjà présent, prêt pour une journée normale. Mais les choses vont rapidement basculer. « Nous avons reçu un courriel faisant état d'une alerte à la bombe. Parallèlement, d'autres établissements nous ont appelé pour exprimer leurs inquiétudes, ayant reçu le même courriel (...) Nous avons contacté la police, qui nous a demandé d'évacuer, la priorité étant la sécurité et ne pas prendre la menace à la légère. Nous avons communiqué avec les enseignants et les parents pour leur expliquer que l'école est fermée », nous confie un membre de la direction.

Mais pour ceux déjà en route pour l'école, ce fut un cauchemar nécessitant du sang-froid et de la planification, témoigne un chauffeur de van scolaire de Clavis, qui, récupère des élèves du Nord, à partir de 6 h 30. « J'étais en route quand j'ai reçu l'appel d'un parent. J'ai appelé d'autres collègues et la direction, et nous avons reçu la consigne de nous vers le centre commercial de Bagatelle et ensuite de ramener les enfants chez eux. J'ai assuré la coordination avec les parents. Ceux qui travaillaient à proximité sont venus les chercher et d'autres m'ont demandé de les déposer chez des proches. Heureusement que tout le monde est sain et sauf, mais ce fut une véritable panique. »

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S. M., dont les enfants fréquentent Northfields International School, est l'un des parents soulagés que la situation ait été maîtrisé. « J'allais déposer mes enfants avant de me rendre au boulot quand j'ai reçu un appel de mon épouse m'informant que l'école était fermée en raison d'une alerte à la bombe. J'ai fait demi-tour pour ramener mes enfants à la maison sous la garde de leurs grands-parents. Ce qui compte, c'est que tout le monde soit en sécurité. » Une autre parent, dont la fille est en grade 7 dans la même école, témoigne : « Nous étions en route lorsque ma fille a reçu un message de ses amis. Au début, nous avons pensé à une blague, mais plus tard, d'autres parents nous ont contactés (...) Sur place, le parking était sous surveillance de la police et la SMF, entre autres, et les enfants ont été évacués. Malgré la panique, la situation a été bien gérée. »

Ailleurs, il a été question de patience et de confiance dans les autorités pour gérer la crise. « La police intervenait. Nous attendions une confirmation que tout était en ordre, surtout parce qu'il y avait des examens. Une fois le feu vert obtenu, les examens ont eu lieu. Nous sommes en sécurité », a confié la direction du Bocage. Westcoast avait émis de son côté un communiqué informant les parents du plan d'évacuation et des mesures pour assurer la sécurité et la supervision de chacun et leur demandant de récupérer leur enfant.

Établissements publics

Par ailleurs, plusieurs collèges d'État, dont le G.M.D Atchia State College, Rivière-des- Anguilles SSS, Emmanuel Anquetil SSS et Dunputh Lallah SSS, qui étaient des centres d'examens du SC te HSC, étaient également été visés par l'alerte à la bombe. Un véritable défi pour les autorités, qui ont fait de leur mieux pour assurer la sécurité des élèves. Le ministère de l'Éducation et le Mauritius Examinations Syndicate avait mis en place une cellule de crise en comptant sur l'expertise de la police pour décider de la marche à suivre et assurer la sécurité en évitant toute perturbation des examens pour 3 250 élèves hier matin de 8 h à 9 h 15 dans différents centres. Ces derniers ont pu rentrer chez eux en toute sécurité.

Entre-temps, avant les examens de l'après-midi prévus à 13 heures, les centres concernés avaient été contrôlés pour s'assurer que personne n'était en danger. « Les invigilators ont été priés de quitter les locaux jusqu'à ce que tous les centres soient sécurisés. 1 125 élèves ont pu prendre part à leurs examens. Dans certains cas, les élèves ont été redirigés vers d'autres centres pour passer leurs examens en toute sécurité », explique la cellule de communication du ministère de l'Éducation.

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