Sénégal: Verdict du 17 novembre - Sonko appelle les Sénégalais à se mobiliser

17 Novembre 2023

La Cour suprême va se pencher, ce vendredi 17 novembre, sur le pourvoi en cassation intenté par l'agent judiciaire de l'Etat sur l'affaire du verdict du jugement du président du Tribunal d'instance de Ziguinchor, Sabassy Faye, demandant la réintégration le leader du parti PASTEF, dissous, dans les listes électorales. Un jour décisif d'ailleurs, pour l'avenir politique de Ousmane Sonko, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2024. Ainsi, du fond e sa cellule de prison, Sonko en appelle les Sénégalais à la mobilisation.

«Ce qui se joue cette semaine et particulièrement demain (aujourd'hui, ndlr), ce n'est pas l'avenir d'Ousmane Sonko, c'est notre avenir, notre volonté en tant que Panafricains, en tant que Sénégalais, de se réapproprier notre pays. C'est notre destinée en tant que nation qui se joue, mais surtout notre souveraineté», a soutenu, dans une missive adressée au peuple sénégalais depuis sa cellule, Ousmane Sonko, président du parti dissous, PASTEF-Les Patriotes. A ce sens, dit le leader-opposant actuellement en prison, «J'appelle tous les Sénégalais, épris de justice, à s'organiser sur toute l'étendue du territoire national, pour exercer leur droit constitutionnel à la résistance et refuser le dictat d'une minorité.»

A cet effet, il lance un appel à la jeunesse. «Je lance un appel à cette jeunesse sénégalaise, sacrifiée par Macky Sall et son régime, aux familles décimées par l'immigration irrégulière et la répression sans nom de la part de ce régime, à nos mamans éprouvées par la détention arbitraire de leurs enfants, à nos pères obligés de reprendre une activité, parfois pénible, pour subvenir aux besoins de leurs progénitures parce que privés de tout soutien. J'en appelle à tous les Sénégalais, à notre fibre patriotique et aux valeurs fondamentales de refus, à se préparer et se tenir debout ce 17 novembre pour préserver notre démocratie», lance le maire de Ziguinchor.

Qui plus est, il précise qu' «Il ne s'agit pas de se lever pour ma personne, elle importe peu ; nous devons nous lever pour une justice équitable, libre et indépendante, pour le droit de vivre dans un pays sans craindre d'être arrêté et emprisonné sans justification. Le droit de vivre sans être contraint à l'exil, à l'emprisonnement ou à la mort.»

Quant au combat pour sa liberté, dit le leader de PASTEF, «Je continue à réclamer ma libération, car cette arrestation n'est, en fait, qu'une prise d'otage politique, pour empêcher ma candidature à la présidentielle de février 2024 et pour freiner l'élan d'adhésion et de prise de conscience des Sénégalais, dont les symboliques sont les foules immenses que nous drainons partout et qui sont insupportables pour ce régime en chute libre», a-t-il indiqué. Avant de souligner que «Cette prise d'otage est électoraliste pour imposer au peuple sénégalais un candidat de la continuité.»

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