Liberia: Deuxième tour de la présidentielle - Joseph Boakai vainqueur face à Weah

Joseph Boakai effectuant son vote.
18 Novembre 2023

La tension socio-politique visible depuis des semaines va certainement tomber au Liberia. Après le dépouillement des votes dans plus de 99 % des bureaux, le vendredi 17 novembre, 49,11 % des voix allaient à M. Weah et 50,89 % à M. Boakai. Des dizaines de partisans de ce dernier ont célébré les résultats en dansant devant l'un des bureaux de son parti, à Monrovia. Rapporte Le Monde.fr qui reprend une dépêche de l'Afp.

« Ce soir, le Congrès pour le changement démocratique a perdu l'élection, mais le Liberia a gagné. C'est le temps de l'élégance dans la défaite », a déclaré M. Weah, ancienne gloire du foot élue en 2017, dans un discours à la radio publique. « Les résultats annoncés ce soir, bien que non finaux, indiquent que M. Boakai a une avance que nous ne pouvons rattraper. J'ai parlé au président élu Joseph Boakai pour le féliciter pour sa victoire », a dit M. Weah.

Les résultats publiés vendredi par la commission électorale, après le dépouillement des votes dans plus de 99 % des bureaux, donnaient 50,89 % à M. Boakai et 49,11 % à M. Weah. Le désormais ancien opposant bénéficiait d'un peu plus de 28 000 voix d'avance après que quelque 1,6 million de bulletins ont été dépouillés. Environ 2,4 millions de Libériens étaient appelés aux urnes mardi dernier, mais aucune indication n'a été fournie jusqu'alors sur la participation.

Washington a salué la victoire de M. Boakai et « l'acceptation pacifique des résultats » du président sortant, selon un communiqué du porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller. « Les habitants du Liberia méritent des élections libres, transparentes et pacifiques », a-t-il ajouté.

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M. Boakai prendra pour six ans la tête de ce pays anglophone d'environ cinq millions d'habitants, l'un des plus pauvres du monde.

Ce ténor de la politique libérienne, vice-président d'Ellen Johnson Sirleaf de 2006 à 2018, serviteur de l'Etat pendant quatre décennies, s'est enfin frayé, à 78 ans, un chemin jusqu'à la fonction suprême.

Candidat malheureux en 2017 lors du second tour de la présidentielle, le leader du Parti de l'unité préparait pendant de longue date sa revanche.

Torpillant dès qu'il en a l'occasion le bilan mitigé de son adversaire, il propose un « plan de sauvetage » national. Il promet d'améliorer les infrastructures, d'investir dans l'agriculture, d'attirer les investisseurs, d'ouvrir le Liberia au tourisme, de redorer le blason du pays. « Sa motivation est de sauver le Liberia de l'état dans lequel il est » depuis que M. Weah a pris le pouvoir, déclare à l'Afp Mohammed Ali, porte-parole de son parti.

Il liste pêle-mêle « l'afflux de drogues illicites, l'augmentation du taux de pauvreté, la mauvaise gouvernance, l'effondrement des systèmes de santé et d'éducation ».

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