La Guinée a rendu hommage ce vendredi 17 novembre aux victimes de l'attaque de la Maison centrale, lors d'obsèques nationales. Deux civils et quatre militaires sont morts dans les fusillades qui ont eu lieu lors de la fuite du commando à travers Conakry. Le chef de la junte, Mamadi Doumbouya, a présidé une cérémonie au palais Mohammed V, le palais présidentiel. Les inhumations ont eu lieu en milieu de journée, au cimetière Cameroun.
Plusieurs pick-up des forces de sécurité stationnent à l'entrée comme un rappel : Conakry a connu, il y a 15 jours, un assaut sans précédent contre l'un des bâtiments les plus surveillés du quartier le plus sécurisé de la capitale. Et un fugitif, Claude Pivi, court toujours. Des sirènes et puis les six ambulances apparaissent, transportant les dépouilles des victimes.
Dans la foule qui assiste aux obsèques, de nombreux militaires : Des bérets rouges, des bérets verts... Le visage fermé, ils sont venus dire adieu à leurs frères d'armes tombés sous les balles du commando. Quatre soldats des forces spéciales ont péri.
À l'ombre d'un grand arbre, une femme tente d'échapper au soleil de plomb. Elle sanglote et s'écrie en soussou : « Alseny siga ! Alseny siga ! » « Alseny est parti ». Alseny Keïta, est l'une des victimes civiles. Le jeune infirmier est mort dans une ambulance mitraillée sur le pont 8 novembre. À ses côtés, une fillette de six ans, Marie-Angèle, a également perdu la vie.
Vendredi matin, le président de la transition avait convié les familles et les membres de son gouvernement à un ultime hommage au cours duquel il a décoré les victimes à titre posthume. Ces obsèques nationales ne concernaient pas les trois membres du commando abattus par les forces de sécurité.