Un jour après le scrutin du 16 novembre, la classe politique essaie de tirer les leçons de ce qui s'est passé. L'antagonisme entre Andry Rajoelina et les autres candidats est encore plus important qu'avant. Le candidat n°3 est très serein car tous les indicateurs montrent qu'il se dirige vers une victoire.
Ses adversaires ne veulent pas se résigner à ce scénario tout à fait prévisible et ont décidé de continuer leur action de contestation. Les réunions qu'ils ont tenues hier étaient destinées à peaufiner leur stratégie. La phrase qui a été répétée plusieurs fois est : « la lutte continue ! ».
Une contestation qui va sûrement reprendre
Les partisans d'Andry Rajoelina relèvent la tête en ce moment. Les résultats partiels parvenus à la CENI montrent qu'il est largement en tête du scrutin. La célérité avec laquelle ils remontent des CNRV laisse les observateurs pantois. On est loin de la lenteur constatée lors des élections présidentielles précédentes.
Le président du CENI a assuré que les scores du premier tour seront publiés le 24 novembre. L'opposition n'a pas été surprise par le déroulement des événements. Elle s'est même réjouie de l'ampleur de l'abstention, mais elle constate que le scénario prévu est en train de se réaliser.
Les propos tenus par ses leaders montrent quand même une certaine déception, mais ils doivent maintenant passer à une autre étape. Il leur faut penser à réadapter leur stratégie pour faire face à la situation actuelle. De ce qu'ils ont dit hier, on doit surtout retenir leur volonté de ne pas baisser les bras et de dénoncer toutes les anomalies qu'ils ont constatées. Ceux qui partagent leurs convictions attendent de voir comment ils vont mobiliser leurs partisans.
Le président par intérim avait déjà annoncé qu'il ne tolérerait aucun trouble. La reprise des manifestations est certainement envisagée, mais le pouvoir conforté par la tournure des événements sévira et prendra plus de gants pour réprimer.
