Congo-Brazzaville: Transport urbain - Les conducteurs de taxis-motos invités à se former

Le secrétaire exécutif du Conseil consultatif de la jeunesse (CCJ), Prince Michrist Kaba Mboko, a, dans une interview accordée à la presse, salué le partenariat avec le Fonds national d'appui à l'employabilité et à l'apprentissage (Fonea), avant d'inviter les jeunes conducteurs de taxis-motos à saisir cette opportunité en s'inscrivant massivement à la formation, pour leur plein épanouissement.

Dans le but de soutenir et d'accompagner la décision du gouvernement consistant à régulariser le transport urbain par les taxis-motos, le Fonea organise en collaboration avec le CCJ, la Société africaine de recouvrement et la Chambre de commerce, d'industrie, d'agriculture et des métiers de Brazzaville, une session de formation gratuite en faveur de 5000 jeunes conducteurs de taxis-motos des villes de Brazzaville, Kintélé et d'Ignié.

Axée sur la maîtrise du code de la route et de la sécurité routière, cette formation va démarrer à compter du 1er décembre, en vague de 1000 jeunes répartis en sous- vagues de 200. Selon le secrétaire exécutif du CCJ, elle permettra, entre autres, de régulariser et favoriser l'éclosion du secteur d'activité du transport taxis-motos ; renforcer et promouvoir les meilleures pratiques sécuritaires ; réduire les risques d'accidents sur la voie publique ; renforcer la sécurité des conducteurs et des passagers ; favoriser une conduite responsable.

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« A l'issue de cette session de formation et pour les besoins de suivi, de contrôle et un meilleur encadrement, la liste des jeunes ayant bénéficié de ce renforcement des capacités sera envoyée au Commandement des forces de police et de gendarmerie », a rappelé Prince Michrist Kaba Mboko.

En effet, le transport de « taxis-motos » est un secteur d'activité apparu dans la ville de Brazzaville en 2012 avant de s'étendre dans tout le territoire national. Pour le CCJ, plusieurs facteurs ont suscité la naissance et l'expansion de cette activité, parmi lesquels le chômage des jeunes, l'extension de la ville de Brazzaville avec la création des quartiers périphériques enclavés et difficiles d'accès par les moyens de transport conventionnels, à l'instar des quartiers Jacques-Opangault, Domaine, Congo-Chine et bien d'autres. A l'intérieur du pays, l'enclavement de certaines localités et l'accès difficile aux moyens de transport dans ces zones ; les difficultés des habitants de certaines contrées pour évacuer les produits agricoles vers les grands centres ; les mesures sanitaires de confinement de la population édictées par le gouvernement pendant la pandémie de Covid-19 sont autant de raisons.

« Toutefois, réalisée en majorité par les jeunes, cette activité a longtemps demeuré non réglementée malgré tous les plaidoyers effectués par le Collectif des motocyclistes auprès des autorités compétentes. Tout récemment, avec l'appui du CCJ, le gouvernement lors du Conseil des ministres du 7 octobre dernier a décidé d'encadrer, voire de régulariser ce secteur d'activité, en mettant en place un certain nombre de dispositifs d'accompagnement et de suivi », a conclu Prince Michrist Kaba Mboko.

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