Afrique: Bonne gouvernance - La BAD engagée dans différents mécanismes d'aide (responsable)

Addis-Abeba, 18 nov (APS) - Le Groupe de la Baque Africaine de développement (BAD) est engagé à travers différents mécanismes d'accompagnement d'aide à la bonne gouvernance pour une meilleure efficacité des politiques publiques de développement, a assuré Abdoulaye Coulibaly son responsable du département de la gouvernance et des réformes économiques.

"Il s'agit d'accompagner nos pays membres pour améliorer l'efficacité des politiques publiques à travers des mécanismes de gestion transparente puisque la gouvernance est liée à l'efficacité des politiques publiques", a expliqué le directeur du département de la gouvernance et des réformes économiques du Groupe de la BAD.

Interrogée par l'envoyée spéciale de l'APS, en marge du lancement du Rapport de la BAD sur la modélisation économique, samedi à Addis-Abeba (Ethiopie) , Abdoulaye Coulibaly a souligné que "beaucoup d'études montrent une forte corrélation entre la gouvernance et le niveau de développement".

"Les pays qui arrivent à améliorer leur niveau de gouvernance ont un impact plus important en matière de lutte contre la pauvreté", a fait observer Abdoulaye Coulibaly.

La BAD considère la question de la gouvernance comme "très importante et est au coeur de ses activités".

C'est pourquoi l'institution bancaire africaine est engagée à appuyer les pays africains sur différents aspects comme le niveau de mobilisation des ressources, la performance des habilitations économiques pour être en mesure de mobiliser plusieurs ressources.

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"Il est important pour les pays d'améliorer l'efficacité des politiques publiques" a -t -il souligné donnant l'exemple de la question des marchés publics, "un élément important en termes de qualité de la dépense publique".

La BAD accompagne ainsi les pays pour "améliorer le cadre juridique et institutionnel avec des moyens techniques en termes de mise en oeuvre".

"Il y a une question transversale qui est importante. Il s'agit de la question de la lutte contre la corruption avec des progrès certes sur le continent, mais il y a des pays qui continuent d'avoir un niveau de corruption assez élevé", a relevé M. Coulibaly.

"Nous accompagnons par des renforcements de capacités, pour améliorer le cadre juridique, mettre en place les institutions qu'il faut, s'assurer de l'implication des différentes parties prenantes dont le secteur privé, la société civile pour améliorer le niveau de transparence", a t -il précisé.

Abdoulaye Coulibaly a évoqué également "le niveau de contrôle des finances publiques, une fonction qui connait des difficultés dans plusieurs pays".

"Il faut accompagner les Etats pour améliorer le niveau de contrôle des finances publiques avec les institutions de contrôle comme la Cour des comptes, mais aussi le parlement qui a un rôle important en matière de contrôle de la politique publique", a -t -il préconisé.

Le Centre de Conférences des Nations Unies à Addis-Abeba abrite depuis jeudi la 18ème Conférence économique africaine à l'initiative de la BAD, du PNUD et de la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies.

Cette année la conférence porte sur l'industrialisation durable en Afrique pour se mettre d'accord sur les défis, les priorités et les recommandations en vue de contribuer à élever le niveau du débat pour améliorer le niveau de développement.

La plateforme annuelle a mis ensemble chercheurs, décideurs, partenaires au développement et acteurs de la société civile pour discuter des défis économiques à relever pour le développement d'une industrialisation inclusive et durable.

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