Plus de 200 agents de la Société minière de Kilo Moto (SOKIMO) ont organisé, vendredi 17 novembre, un sit-in au siège de cette société à Bunia (Ituri) pour demander le paiement de leurs arriérés de salaire de six mois.
Selon les manifestants, plus de mille autres agents concernés par ces revendications et leurs dépendants vivent dans une précarité extrême. Ils demandent aux autorités de garantir leurs droits.
Ces agents estimés à environ 1200 personnes disséminés dans les cinq territoires réclament leur salaire de six derniers mois.
Ils disent avoir épuisées toutes les démarches administratives pour exiger leurs droits mais sans succès. Pendant ce temps, ils vivent dans des conditions difficiles. Ce qui les a poussés à descendre dans la rue pour faire entendre leurs voix.
L'un des manifestants a exprimé son ras le bol :
« Ça nous affecte sérieusement, nos enfants n'étudient plus, avec nos femmes nous vivons comme des oiseaux. Nous demandons à nos politiciens ituriens de lever la voix pour que la SOKIMO soit entendue. Les travailleurs sont en train de mourir ».
Le délégué principal de la SOKIMO en Ituri, Jean Vianey Kasongo a lancé un appel au Gouvernement. Il dit que la hiérarchie de leur entreprise avait déclaré avoir versé leur salaire de mois d'octobre à la Banque centrale. Mais jusqu'à ce jour, ils ne sont pas toujours payés.
« Le directeur général de la SOKIMO nous a écrit en date du 13 octobre pour nous signifier que notre argent se trouve au niveau de la Banque centrale, qu'on puisse patienter. Jusqu'aujourd'hui l'argent n'est toujours pas là. Maintenant, les travailleurs se demandent est-ce que cet argent existe ? », s'est-il interrogé.
Toutes le démarches de Radio Okapi pour avoir la réaction de la Direction générale de la SOKIMO n'ont pas abouties.