Au Congo-Brazzaville, la communauté littéraire célèbre les 70 ans du premier roman congolais. L'Institut français du Congo (IFC) de Pointe-Noire, a accueilli, hier, samedi 18 novembre, cette célébration de la littérature congolaise. C'est en 1953 que l'auteur congolais Jean Malonga a publié son tout premier roman, ouvrant ainsi la voie à d'autres romanciers qui font la renommée de la littérature congolaise.
Coeur d'arienne est le titre de ce premier roman de Jean Malonga considéré comme le père de la littérature congolaise. Blaise Bilombo Samba, poète de son état, a longtemps parcouru cet ouvrage qu'il qualifie de chef-d'oeuvre : « Coeur d'arienne est une histoire fabuleuse. C'est une histoire d'amour entre jeune fille blanche, du côté de Ouesso (au nord), et un jeune navigateur africain. C'est une histoire fabuleuse. Naturellement c'est une histoire terrible parce que nous sommes sous la colonisation », décrit-il.
Après Coeur d'arienne en 1953, Jean Malonga signe son deuxième roman trois ans plus tard, intitulé La légende de Mfumu Mamazono. Puis, d'autres auteurs ont suivi : Letembet Ambili, Guy Menga, Henri Lopes, Maxime Ndebeka, Tchicaya Utam-Si, Sony Labou Tansi, Dominique Ngoï Ngala, font partie des grands noms de la littérature congolaise.
Trois genres
En sept décennies d'existence, celle-ci a gagné sa notoriété dans trois genres, selon Blaise Bilombo Samba : « La littérature congolaise a excellé dans le roman, la poésie et le théâtre. Les écrivains - nés dans les années 30 et 40 - ont construit ce qu'on appelle l'esprit de la fratrie congolaise ; en ce sens qu'il n'y avait aucune distance entre les jeunes écrivains que nous étions et les anciens qui avaient toute la notoriété de la littérature continentale », raconte-t-il.
Certains, comme Alain Mabankou, se sont construit une notoriété internationale. Et la littérature congolaise a encore de beaux jours devant elle, conclut Blaise Bilombo Samba.