Le jeu qui se joue en ce moment à propos des élections est loin d'être clair.
Mais au vu des observations faites par les représentants des grandes organisations internationales, la messe est loin d'être dite.
Le camp du candidat n°3 n'a retenu que le côté positif des déclarations des observateurs de l'international libéral alors que celles faites samedi par une délégation plus large de la communauté internationale sont plus nuancées.
Il en est de même pour les observateurs de la société civile malgache, Safidy, qui parlent dans leurs remarques des dysfonctionnements qu'ils ont notés lors de cette élection présidentielle.
La position nuancée de la communauté internationale
La CENI publie régulièrement les résultats qui leur parviennent et ajuste ses estimations en fonction de ce qu'elle reçoit.
Le candidat Andry Rajoelina est largement en tête dans les estimations qu'elle a faites.
Tout porte donc à croire que le candidat-président sortant va avoir une avance confortable sur ses adversaires ou qu'il remportera la victoire dès le premier tour.
Les observateurs de l'internationale libérale ont dit que les élections s'étaient déroulées dans le calme après s'être rendus dans différents bureaux de vote de la Capitale et ont donc conclu qu'elles avaient été menées dans les règles.
C'est ce qui a été retenu par le pouvoir et les partisans du candidat n°3.
Le diagnostic doit cependant être nuancé après la conférence de presse des observateurs de la mission de l'Union Africaine et du COMESA qui ont fait plusieurs observations sur le déroulement du scrutin.
Ils ont fait plusieurs remarques, découlant de leur entrevue avec toutes les parties prenantes à cette élection. Ils ont noté les inquiétudes manifestées par certaines d'entre elles à propos de la CENI ou de la HCC.
Ils ont parlé du manque d'engouement de la population pour ces élections.
Ils ont déclaré que ce n'était qu'un rapport préliminaire et que pour le moment, ils lançaient un appel pour la concertation et le dialogue.
Les observateurs Safidy qui ont pu affiner leur diagnostic sur le terrain ont rendu compte du désintérêt de la population à propos de l'environnement politique.
Ce qu'on peut retenir pour l'instant, c'est que la communauté internationale est dans une position d'attente et ne se prononce pas franchement sur le déroulement de cette élection.