Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho, a visité le jeudi 16 novembre 2023, le chantier de bitumage du tronçon Gaoua-Batié, dans la région du Sud-Ouest. Son objectif était de s'imprégner de l'état d'avancement des travaux.
Lancés le jeudi 27 avril 2023, les travaux de bitumage de la Route nationale 11 (RN 11), tronçon Gaoua-Batié long de 68,5 km, dans la région du Sud-Ouest évoluent avec une lenteur. C'est le constat fait par le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho, après avoir parcouru une partie du tronçon de Gaoua jusqu'à Glomblora ce jeudi 16 novembre 2023. Accompagné des techniciens de son département, l'objectif de Adama Luc Sorgho était de s'imprégner de l'état d'avancement des travaux. « Au départ, nous étions très confiants de cet axe du projet qui tient à coeur le gouvernement de la Transition», a ajouté le ministre.
En effet, à la date du 16 novembre 2023, le taux d'avancement global des travaux exécutés est de 8,70% pour un délai consommé de 29,65%, selon le groupe d'entreprises en charge du bitumage. A l'en croire, le retard constaté sur l'avancement des travaux est lié à la faible mobilisation du personnel cadre du groupement d'entreprises. Par exemple, il n'y a pas d'encadrement, le directeur n'est pas sur place, a-t-il déploré, tout en insistant que les contractuels doivent être permanemment sur le chantier. Séance tenante, instruction a été donnée à la direction générale des infrastructures routières afin que le directeur soit présent sur le chantier. A cela s'ajoutent des difficultés avec la SONABEL.
Le premier responsable en charge du désenclavement a souhaité que les autorités locales interviennent afin de lever le goulot d'étranglement avec la SONABEL. In fine, le groupement d'entreprises a évoqué les activités minières qui entravent l'avancée des travaux. Il a sollicité l'intervention des autorités compétentes pour l'accompagner dans la sensibilisation des orpailleurs afin qu'ils mettent fin à leurs activités de recherche d'or sur le tronçon et aux alentours. Le ministre a une fois de plus émis le souhait que les autorités interviennent pour résoudre ce problème.
Des sanctions en vue
Pour Adama Luc Sorgho, le chantier n'est qu'à son début et a dit avoir espoir que les travaux évoluent comme souhaités. « Tout sera recadré afin que les travaux évoluent normalement », a-t-il affirmé, tout en rassurant que toutes les dispositions seront prises pour recadrer le projet de bitumage du tronçon Gaoua-Batié. C'est pourquoi, M. Sorgho a instruit la direction générale des infrastructures routières d'entamer des procédures de sanction, notamment les mises en demeure au cas où le groupe d'entreprises ne respecterait pas son engagement afin qu'il accélère les travaux.
Tant que les entreprises ne sont pas menacées de sanction, les travaux risquent de piétiner, s'est-il justifié. Après deux mises en demeure du groupement d'entreprises, la résiliation du contrat peut être engagée, foi du ministre, qui a annoncé que dans les semaines à venir, le chantier connaitra une évolution. Pour sa part, le chef de mission de contrôle, Jean Elisé Nainaharison, a déclaré que le retard est aussi lié au manque de matériaux.
« L'équipe qui doit chercher les matériaux n'est pas encore présente sur le chantier. Une fois sur le terrain, les travaux vont s'accélérer », a-t-il souligné tout en rassurant que l'entreprise vient de doubler son équipe afin que le délai soit respecté. En rappel, le bitumage du tronçon Gaoua-Batié, long de 68,5 km, est financé par le budget de l'Etat à travers le fonds spécial routier et le coût total s'élève à 19 milliards 95 millions 978 mille 955 F CFA et a une durée de 24 mois d'exécution hors saison des pluies.
Avant la visite des travaux de bitumage de la route Gaoua-Batié, le ministre Adama Luc Sorgho s'est rendu sur la RN12 où se déroulent les travaux de réhabilitation de la route Pâ-Dano-Diébougou, longue de 93km. Les travaux piétinent à ce niveau. Le taux d'exécution global est de 0,64% avec un délai d'exécution de 18,03% déjà consommé. C'est le « triste » constat fait par le ministre Adama Luc Sorgho. Déçu, le ministre a instruit les techniciens à appliquer les textes en la matière en adressant des mises en demeure et si rien n'évolue, les procédures seront engagées à la résiliation du contrat. Avant d'inviter les entreprises à plus de rigueur et de professionnalisme pour offrir des ouvrages de qualité tant attendus aux populations.