L'ex-parti Pastef a officialisé la candidature de son numéro 2, Bassirou Diomaye Faye. Cette décision intervient deux jours après le verdict de la Cour suprême qui a cassé, le 17 novembre dernier, la décision du président du Tribunal d'instance de Ziguinchor qui avait ordonné la réintégration de Sonko dans le fichier électoral.
C'est désormais officiel ! Ousmane Sonko et ses camarades de l'ex-parti Pastef ne suivront pas l'exemple du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui avait refusé tout "plan B" à la candidature de Karim Wade, lors de la présidentielle en 2019.
En effet, deux jours après la décision de la Cour suprême qui a cassé, le 17 novembre dernier, la décision du président du Tribunal d'instance de Ziguinchor ordonnant la réintégration de Sonko dans le fichier électoral, les responsables de ce parti dissout, ont annoncé hier, dimanche 19 novembre, la candidature de Bassirou Diomaye Faye, pour le parrainage citoyen.
«Pour contrecarrer les subterfuges judiciaires du Régime tendant à empêcher le parrainage de Ousmane Sonko, il a été décidé, unanimement de lancer dès demain (aujourd'hui, ndlr), lundi 20 novembre, le parrainage populaire en faveur du candidat Bassirou Diomaye Faye», a appelé Amadou Ba dans une publication partagée sur Facebook, avant de préciser : «Ousmane Sonko, dès la validation de sa candidature, a le joker du parrainage des députés. Il reste la priorité absolue mais ce régime aura un candidat issu de Pastef devant lui, en tout état de cause. Focus sur ce nouveau challenge qui va démontrer la toute-puissance de Sonko dans le coeur du Peuple».
QUI EST BASSIROU DIOMAYE FAYE ?
Inspecteur des impôts et ex-collègue de Sonko, radié de la fonction publique par l'actuel chef de l'Etat, Macky Sall en 2016, Bassirou Diomaye Faye occupait jusqu'à la dissolution de Pastef, par décret présidentiel du 31 juillet dernier, les fonctions de Secrétaire général de ce parti et incarnait le rôle de numéro 2, devant Birame Souléye Diop vice-président de Pastef.
Le 14 avril dernier, il a été arrêté par des éléments de la Division des investigations criminelles, devant le siège de la Direction générale des impôts et domaines (DGID) et placé en garde à vue suite à une publication sur les réseaux sociaux.
Dans cette publication, Bassirou Diomaye Faye critiquait la précipitation des magistrats qui ont décidé de juger en appel son leader, Ousmane Sonko, dans l'affaire de diffamation qui l'opposait au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, moins d'un mois, avant même l'expiration du délai dont il bénéficie.
Présenté au Procureur, le 18 avril, il est inculpé pour «diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrat et diffamation envers un corps constitué». Le 11 septembre dernier, le doyen des juges, Oumar Maham Diallo, a ordonné la jonction des dossiers de Ousmane Sonko et le sienne à la suite d'un réquisitoire supplétif du Procureur de la République.