Les rideaux sont tombés sur l'édition 2023 de la Foire commerciale intra-africaine (Iatf) qui s'est tenue du 9 au 15 novembre 2023 au Caire, la capitale égyptienne. La conférence de presse de clôture a été une opportunité pour les autorités de la Banque africaine pour l'import-export (Afreximbank), l'Union africaine (UA) et le secrétariat général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) de réitérer leur plaidoyer pour d'avantage d'investissements en faveur du commerce intra-africain.
(Envoyé spécial au Caire) - Les perspectives sont bonnes pour la Foire commerciale intra-africaine (Iatf). C'est l'avis de ses initiateurs qui ont tiré un bilan positif de l'édition 2023 qui s'est tenue du 9 au 15 novembre au Caire.
Les organisateurs parlent de plus de 80 milles visiteurs venus voir le travail de plus de 1600 exposants, 45 pavillons occupés par des pays africains dont les 42 ont eu des espaces de taille pour exposer leur savoir-faire. 16 pays non africains ont également pris part à cette troisième édition et 118 pays sont venus participer aux divers événements.
Une situation qui, selon les organisateurs, ouvrent de nouvelles perspectives pour la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Le Pr Benedict Oramah estime que les pays de la région ont des avantages comparatifs d'où l'augmentation des exportations mondiales d'Afrique.
Devant cet éclaircie, il invite à la création d'une plateforme pour donner les informations sur les marchés, avoir des partenariats viables, des relations B to B basées sur la confiance, produire et créer de véritables chaînes de valeur pour commencer entre africains et prendre notre part du commerce mondial.
Des informations sur les règlements bancaires et autres sous-secteurs du commerce, nécessitent le développement des plateformes d'information pour faire connaître les pays africains. Ce qui conduit à l'édification de systèmes de paiement africains pour solliciter des crédits destinés au commerce et éviter la fragmentation entre moyens de paiement.
Ce qui, aux yeux de M. Oramah, va permettre de dissiper les risques et conforter la confiance entre pays africains mais surtout développer l'échange intra-africain et l'intégration des économies africaines.
A son avis, le marché africain nécessite des investissements. C'est pourquoi, Afreximbank, l'UA, l'observatoire du commerce et la Zlecaf se sont données la main pour indiquer des solutions.
Sur la même lancée, Jean-Louis Ekra, Vice-président du Conseil consultatif de l'édition 2023 de la Foire de la Zlecaf estime que c'est le rôle que l'IATF qui a réussi à se hisser au premier rang en matière de capacité des investissements dans les échanges, essaye de jouer.
Selon lui, les sept jours passés au Caire ont permis de revisiter le vaste potentiel dont dispose l'Afrique à travers les partenariats, des échanges d'expérience pour indiquer les solutions à envisager.
M. Albert M. Muchanga, commissaire au commerce et à l'industrie de la Commission de l'Union africaine, pour sa part, indique l'agenda 2063 qui prône une Afrique prospère basée sur l'industrialisation et les échanges.
A son avis, assurer un développement durable en Afrique, revient à remplir des conditions dont le défi de passer de 20 à 40%, la participation du commerce au Pib, réaliser un taux de croissance moyen de 7 % qui prend en compte les aspects positifs.
Pour lui, le travail accompli par l'IATF et son secrétariat c'est l'évolution de ce qui se passe au niveau douanier. D'où la nécessité d'avoir une position commune sur l'union douanière pour s'assurer de bénéficier du marché global.
Le secrétaire général de la Zlecaf, M. Wamkele Mene, pour sa part, a souligné l'importance de la gouvernance face à l'impact de l'instabilité qui règne dans le continent.
Pour lui, la plus grande priorité c'est d'investir dans des secteurs qui encouragent l'industrialisation et permettre aux Pme de se renforcer. D'où l'importance du fonds d'ajustement de la Zlecaf qui a pour objectif de concrétiser ce qu'Afreximbank a obtenu dans le cadre de la zone de libre-échange.
A cela Mme Kanayo Awani, Vice-Présidente exécutive d'Afreximbank y ajoute l'industrie créative avec le lancement du Creative Africa Nexus (CANEX), mis en place par la banque. Un instrument qui vise à faciliter le développement et la croissance des industries créatives et culturelles en Afrique et dans la diaspora.
Elle y greffe également l'industrie automobile qui a présenté de belles perspectives en Afrique.
Pour elle, il s'agit d'inverser la tendance pour apporter de la valeur ajoutée au continent et mettre ensemble les outils de production des pays.