Alors qu'ils n'ont pas été en mesure d'accorder leurs violons en Afrique du Sud pour la désignation d'un candidat commun préférant ajourner les débats, les candidats de l'opposition à la présidentielle évoluent maintenant en solo, chacun jouant sa partition en toute indépendance.
Les ralliements sur fond de désistement de quelques-uns au profit d'un autre, mieux placé, commencent déjà. Matata Ponyo, premier à se désister, a préféré renoncé à sa candidature au profit de Moïse Katumbi Chapwe. Dans sa lettre de désistement publiée le 19 novembre, il invite les autres candidats à la présidentielle, soucieux de l'avenir de la République démocratique du Congo et de son peuple, à se joindre à l'ex-gouverneur du Katanga. L'ancien Premier ministre a été suivi, le jour suivant, par Seth Kikuni, le deuxième candidat à se retirer de la course au profit de Katumbi. Président du parti "Piste", il a , à son tour, invité tous les leaders de l'opposition et de la résistance à rallier la candidature de Moïse katumbi.
Le troisième à se désister est le candidat Franck Diongo qui a déclaré aussi s'inscrire dans une dynamique d'union de l'opposition en prévision d'un candidat commun. Ces ralliements à la candidature de Katumbi pourront-ils changer la donne lorsqu'on sait ce que valent ces trois hommes en termes d'ancrage populaire ? Une question qui taraude bien des esprits dans un contexte où les vrais poids lourds de l'opposition d'hier ont tous rejoint la majorité au pouvoir et se sont rangés derrière Félix Tshisekedi.
Un seul mot d'ordre des personnalités telles que Modeste Bahati, Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe, Mbusa Nyamwisi et autres à leurs bases respectives en faveur du président sortant pourrait faire taire des ambitions au sein de l'opposition, estiment maints observateurs. Dossier à suivre.