En pleine saison pluvieuse, les mêmes problèmes liés à l'encombrement des canaux d'évacuation d'eaux pluviales risquent fort de réapparaître à Antananarivo, aux prochaines grandes averses.
Les canaux d'évacuation d'eaux pluviales dans la capitale sont encombrés de déchets.
Ceux-ci sont, à près 80%, des déchets plastiques, en grande partie des bouteilles en plastique et des sachets.
Volumineuses, les bouteilles en plastiques jetées dans les canaux d'évacuation ou abandonnées dans les espaces publics, puis finissent dans les canaux, bouchent ces canaux en très peu de temps.
En l'absence de curages réguliers, ces infrastructures ne parviennent plus à assurer leur fonction d'évacuation.
Cette situation, au même titre que les remblais et les constructions illicites sur les voies d'évacuation des eaux, est à l'origine des inondations dans les zones basses d'Antananarivo à la première averse.
Tel est le cas à chaque saison pluvieuse et cette année encore, en début de saison, les populations de certains quartiers ont revécu l'expérience.
Les quelques épisodes de pluies plus ou moins abondantes ont déjà fait renouer les habitants des quartiers comme Besarety, Andravoahangy, 67ha, avec les traversées des rues en charrettes, voire à dos d'homme, ou encore les pantalons retroussés et les robes relevées pour cause d'inondation des rues.
Les déchets plastiques représentent ainsi l'ennemi numéro un des canaux d'évacuation d'eaux pluviales.
Face au manque de civisme des populations, et à l'absence d'un circuit efficace de traitement des déchets, les canaux débordent en peu de temps lors des grandes averses.
Réalisés en prévision de la saison pluvieuse, les travaux de curage des canaux à Antananarivo ne sont pas suffisamment réguliers pour venir à bout du problème.
En effet, les canaux, débarrassés des déchets en tous genres lors des opérations de curage, se retrouvent bouchés à nouveau, en quelques semaines.
Un cycle qui apparaît sans fin en l'absence de solutions durables avec l'implication des usagers.