Hier, lors d'une conférence de presse, les leaders politiques Marc Ravalomanana, Hajo Andrianainarivelo, Hery Rajaonarimampianina, Auguste Paraina, Andry Raobelina, Jean Jacques Ratsietison ont réaffirmé leur engagement envers leurs partisans, malgré les résultats du premier tour de l'élection présidentielle du 16 novembre, qu'ils ont vivement contestés.
Les figures de l'opposition reviennent sur le devant de la scène après avoir observé le silence durant ces derniers jours. Face aux médias, hier au quartier général du parti Hery vaovao ho an'i Madagasikara à Andraharo, le Collectif des candidats a exprimé sa volonté de soutenir toutes les initiatives visant à dénoncer les « irrégularités présumées survenues lors du premier tour de l'élection présidentielle ».
« Entraves à la participation politique, manipulation de la composition des organes électoraux, manque de transparence », le Collectif des candidats rappelle les faits qu'ils ont toujours dénoncés. Hier, la déclaration soulignait leur détermination à maintenir le cap. Mais aucune manif n'est encore au menu.
Dialogue
Dans le cadre de cette démarche, ces leaders de l'opposition ont également confirmé leur soutien au dialogue initié par la « plateforme de médiation et de dialogue », dirigée conjointement par le Conseil oecuménique des Eglises chrétiennes et la présidente de l'Assemblée nationale.
Cette plateforme, qui a appelé à un dialogue entre toutes les parties prenantes après le scrutin du 16 novembre, vise à apaiser les tensions et à favoriser la réconciliation nationale.
Un dialogue qui est également exhorté par les observateurs internationaux, comme les émissaires de l'Union Africaine, de la SADC et de l'Organisation internationale de la Francophonie.
« Il est grand temps que les malgaches oeuvrent pour la réconciliation et le pardon national », a déclaré Christine Razanamahasoa lors d'une intervention télévisée dimanche soir, appelant à l'unité et à la compréhension mutuelle.
Les membres du Collectif des candidats ont exprimé leur soutien à cet appel de la présidente de l'Assemblée nationale.
Manque d'impartialité
Cependant, le Collectif des candidats continue de vilipender les organismes en charge des élections et n'enterre pas la hache de guerre contre le gouvernement en place.
Hier à Andraharo, Hery Rajaonarimampianina et consorts ont réitéré ces organes responsables des élections, en particulier la commission électorale et la Haute Cour constitutionnelle (HCC), ainsi que du gouvernement en place, sont les « responsables de la crise actuelle » soutient l'ancien président Marc Ravalomanana .
« Nous contestons toujours le manque flagrant d'impartialité de la commission électorale et de la HCC, ainsi que du gouvernement », a ainsi déclaré Marc Ravalomanana, leader influent du Collectif.
La situation post-électorale reste toujours tendue, avec le Collectif des candidats persistant dans ses revendications et appelant à une vigilance continue de la part de la population.