A l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance, le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, s'est entretenu, le lundi 20 novembre 2023 à Ouagadougou, avec des enfants du Burkina.
Instituée en 1954, la Journée mondiale de l'enfance est célébrée chaque 20 novembre afin de promouvoir le respect des droits des enfants. Elle est une occasion de promouvoir et mettre en lumière leurs droits. C'est dans le cadre de cette célébration qu'environ 230 enfants issus de toutes les couches sociales, sont venus au Palais de Koulouba échanger avec le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, sur leurs préoccupations majeures, notamment les droits et devoirs des enfants, la paix, la sécurité. La journée a débuté par la montée des couleurs qui a été suivie d'un cours d'instruction civique dispensé par le chef de l'Etat à ses illustres hôtes. Au cours de la rencontre, un entretien télévisé exclusif a été réalisé par des « enfants journalistes » avec le président de la Transition. Le chef de l'Etat a eu des échanges francs avec les représentants des enfants du Burkina. Dans cet entretien de plus d'une heure, ils ont évoqué leurs droits et devoirs, la situation sécuritaire nationale, la sécurité alimentaire et les réformes du système scolaire. La représentante des enfants, Leila Dicko de la province du Soum, a adressé un message fort au capitaine Ibrahim Traroé.
« Au nom des enfants du Burkina, je vous demande de faire en sorte que les enfants déplacés internes aient un logement et jouissent de tous leurs droits », a-t-elle plaidé. Elle a fait savoir au président que la place de l'enfant n'est pas dans la rue. Elle a souhaité que les filles aillent à l'école pour construire un Faso meilleur au lieu de faire des travaux domestiques parfois violents. En raison du terrorisme qui perdure au pays des Hommes intègres, plusieurs élèves ont été forcés de quitter l'école. Le Président Ibrahim Traoré a reconnu que toutes les préoccupations soulevées par les enfants sont justes et légitimes. Il a d'ailleurs soutenu que l'essence de son combat et de son gouvernement est de travailler à garantir tous les droits des enfants , à savoir le droit à la vie, à l'éducation...Il a indiqué aux enfants que tout le combat que les forces combattantes mènent, vise à garantir les droits des enfants. D'abord, le droit à la vie qui est un droit pour tout le monde. « Donc tout ce que nous faisons actuellement est de combattre le terrorisme, en vue de garantir d'abord le droit à la vie qui englobe aussi la protection des enfants », a-t-il dit.
Des devoirs aussi
Et d'ajouter que tout est mis en oeuvre pour garantir leurs droits à commencer par celui de l'éducation. « De nombreux enfants ont été déscolarisés par la force à cause du terrorisme qui nous endeuille. A l'occasion de cette rentrée scolaire, nous avons pu rouvrir plusieurs écoles », a noté le chef de la Transition. Il a précisé que l'ambition de son gouvernement est de pouvoir créer des écoles modernes. L'éducation, a-t-il ajouté, est un droit, mais aussi un endroit où, l'on peut inculquer aux enfants les valeurs telles que le patriotisme et l'intégrité afin de faire face à ce qu'il a qualifié de " formatage du colon". Pour ce qui est du combat pour la reconquête de l'intégrité du territoire, il a rassuré que la lutte avance. « Nous pouvons dire que les lignes bougent. Les hommes sont déployés de façon convenable sur tout le territoire national. Dans plusieurs zones, nous réinstallons les populations et nous consolidons les acquis », a soutenu Ibrahim Traoré ajoutant que les opérations se poursuivent. Il a aussi rappelé aux enfants qu'au-delà du droit à de meilleures conditions de vie, ils ont également des devoirs vis-à-vis de la nation, des parents et des ainés. Selon le capitaine Ibrahim Traoré, le respect de ces devoirs se traduit, entre autres, par le respect des ainés et l'amour de la patrie. Le président de la Transition a dit son engagement à travailler pour que les enfants du Burkina Faso puissent grandir en paix, manger à leur faim et avoir accès gratuitement à une éducation de qualité, malgré le contexte sécuritaire difficile. Il est resté convaincu que la promotion des valeurs civiques et morales est une voie inéluctable pour une paix durable et une cohésion sociale renforcée.
Une génération patriotique
Pour ce qui est du rôle et de la place des hôtes du jour dans la consolidation de la paix, le président attend d'eux, une génération patriotique. Il a fondé le voeu de voir les enfants contribuer activement à une transformation sociale pérenne du Burkina. Dans son message à l'adresse des enfants, le capitaine Ibrahim Traoré les a exhortés à cultiver le civisme, à écouter les aînés et à apprendre les bonnes valeurs. Il les a aussi invités à se départir des vices qui compromettent leur futur. « Retenez quelque chose, il n'y a qu'un seul Burkina. Le Burkinabè se définit par l'homme intègre. Et qui dit homme intègre, fait référence à plusieurs valeurs. Soyez solidaires avec vos camarades qui ont de la peine à peut-être avoir la joie, qui ont de la peine à pouvoir se nourrir », a-t-il poursuivi. Des enfants se sont réjouis de cette rencontre avec le Président Ibrahim Traoré. Akim Yannik Yira, élève en classe de 6e au lycée Alliance chrétienne, a estimé que le président a donné des réponses satisfaisantes. « Le président a dit que le Burkina Faso atteindra l'autosuffisance alimentaire. Il nous a aussi invités à faire nos devoirs avant de prétendre à nos droits », a-t-il laissé entendre.