Les appels au dialogue et à l'apaisement se multiplient.
Ils n'émanent pas seulement des forces vives de la nation, mais ils viennent également des instances internationales par l'intermédiaire de leurs représentants venus observer les élections.
Ces observateurs se sont bien rendus compte qu'il existait un véritable malaise à Madagascar et qu'il ne fallait pas se fier au semblant de quiétude qui a régné durant ce scrutin.
La large victoire de l'ancien président qui est en train de se dessiner ne veut pas dire qu'il va réussir à apaiser les tensions qui existent.
Il est bien sûr conscient qu'il est loin de faire l'unanimité de la population et il sait qu'il ne pourra pas accomplir la tâche du redressement au milieu des contestations qui ne vont pas cesser.
Un appel au dialogue une nouvelle fois lancé
Les observateurs internationaux n'ont parlé que de ce qu'ils ont vu.
Ils ont souligné que les élections se sont déroulés dans le calme, mais ils n'ont pas donné un blanc seing à ceux qui ont organisé les élections.
C'est pour cela qu'ils ont fait plusieurs remarques et observations.
Ils ont rencontré toutes les parties prenantes à cette élection et ont tenu compte de ce qui leur a été dit.
Ils ont ressenti cet immense malaise qui règne dans le pays.
Ils se rejoignent sur le fait qu'il est nécessaire que s'instaure un véritable dialogue.
Ils savent que le scrutin est contesté par une partie importante des citoyens.
Les opposants parlent d'anomalies et d'irrégularités qui l'ont entachée.
L'équipe de l'un des candidats qui a fait campagne travaille d'arrache-pied pour en dresser la liste.
Néanmoins, les résultats continuent d'être publiés par la CENI et ils montrent que le candidat n°3 est largement en tête par rapport à ses adversaires qui ont appelé à l'abstention.
Mais on sait que ces derniers ont l'intention de contester le résultat final .
La crise post électorale que tout le monde appréhende est en train de poindre à l'horizon.
L'appel lancé par l'Union Européenne au peuple malgache d'attendre entre dans le calme n'est pas superflu.
Mais le dialogue prôné peut-il avoir lieu si une des parties ne veut pas en entendre parler ?