Au Mali, Clément Dembélé a été placé lundi sous mandat de dépôt. Ce militant de la société civile, chantre de la lutte anti-corruption, avait été interpelé vendredi après la diffusion d'un message audio sur les réseaux sociaux. Un message qui reste à authentifier et dans lequel Clément Dembélé menacerait de mort le colonel Assimi Goïta, président de la transition.
Placé sous mandat de dépôt et transféré à la maison centrale d'arrêt de Bamako, Clément Dembélé a comparu lundi devant le pôle judiciaire en charge de la lutte contre la cybercriminalité.
Sollicité par RFI, le procureur n'a pas donné suite mais, de source judicaire, Clément Dembélé devrait être jugé pour « atteinte à la sûreté de l'État » et « menaces de mort par le biais d'un système d'information ». Aucune date n'a encore été fixé pour son procès, qui devrait avoir lieu rapidement.
Personnalité de la société civile
Clément Dembélé avait été interpellé vendredi et placé en garde à vue par la brigade d'investigation judiciaire (BIJ), après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message vocal lui étant attribué. Un message menaçant de mort le colonel Assimi Goïta, président de transition, ainsi que sa femme et ses enfants.
Si la voix de Clément Dembélé semble reconnaissable, RFI n'est pas en mesure de confirmer l'authenticité, ni de préciser les conditions d'enregistrement de ce message au contenu pour le moins violent.
Clément Dembélé est une personnalité respectée de la société civile malienne. Président de la plateforme contre la corruption et le chômage au Mali (PCC), Clément Dembélé est connu pour son combat en faveur de la bonne gouvernance mais aussi contre les coupures d'électricité, un problème récurrent au Mali, notamment ces derniers mois. Et contre lequel Clément Dembélé avait appelé à manifester la semaine dernière.