Devant des milliers de militants de l'Union sacrée et sympathisants venus des quatre coins de la ville capitale de la République démocratique du Congo (RDC), le président sortant, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a égrené les raisons pour lesquelles il entendait rempiler pour un second mandat.
C'est au stade des Martyrs que le candidat-président a donné, le le 19 novembre, le go de sa campagne électorale. S'exprimant en lingala devant une assistance totalement acquise à sa cause, il a indiqué qu'il entendait poursuivre l'oeuvre de reconstruction du pays qu'il avait commencée. Le candidat n°20 a demandé aux Kinois de lui renouveler leur confiance afin de consolider les acquis déjà engrangés pendant son premier mandat. Surfant sur ses réalisations, il a notamment fait allusion aux infrastructures, à la gratuité de l'enseignement, à la couverture santé universelle, à la réforme de l'armée et à la construction des infrastructures, avant d'attaquer frontalement certains candidats présentés comme suppôts des puissances étrangères.
"Les autres candidats viendront vont raconter des histoires parce que parmi eux, il y en a qui ont été au pouvoir et qui n'ont rien fait. Ils n'ont construit aucune route, aucun hôpital, aucune école. N'écoutez pas ces mensonges. Ils sont destinés à prendre le pays pour le vendre aux étrangers », a-t-il martelé.
À propos de la guerre imposée à la RDC par la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda, Félix Tshisekedi a fustigé l'attitude ambiguë de Paul Kagame qui n'a pas été sincère dans ses rapports avec le Congo alors qu'il s'était engagé, au départ, sur la voie de la paix. Concernant la vie sociale de ses compatriotes qui, séance tenante, ont réclamé la baisse du dollar, il a indiqué que cela implique une production intérieure de sorte à minimiser l'impact de l'importation sur l'économie locale.
Félix Tshisekedi a terminé son adresse en réaffirmant sa détermination à combattre pour les Congolais jusqu'à son dernier souffle. « Je donnerai ma vie à cause du Congo », a-t-il lancé à la foule en liesse.
