Le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly a présidé, le 20 novembre, la cérémonie de lancement de la première édition du Salon international du contenu audiovisuel d'Abidjan (Sica).
Ce salon réunit jusqu'au 22 novembre, les acteurs de l'écosystème de l'audiovisuelle africain et international. Notamment les distributeurs, les producteurs internationaux, les chaînes publiques et privées, les opérateurs du câble, du satellite, du mobile et des services de vidéos à la demande.
Depuis l'auditorium du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire qui abritait l'évènement, Amadou Coulibaly a rappelé les enjeux liés à cette initiative du gouvernement ivoirien. A l'en croire, il ne s'agit pas uniquement de doter la capitale économique ivoirienne d'un rendez-vous d'envergure international consacré au contenu audiovisuel.
Selon ses explications, le Sica vient dans les faits, soutenir l'ambition de la Côte d'Ivoire de tirer profit du fort potentiel économique qu'offre la production audiovisuelle. « Nous savons tous ce que ce secteur a pu apporter à l'économie nationale de certains pays, pour ne citer que le cas du Nigeria », a-t-il expliqué.
Il a fait savoir que cela commence par mieux faire connaître ce secteur et son potentiel en termes de création de richesse. D'où l'idée de la création du Sica. Un espace qui rassemblerait l'écosystème de la production audiovisuelle tous les ans.
Pour lui, Abidjan, connue pour son brassage des peuples et des cultures africaines, constitue un terrain propice à la mise en oeuvre de cette ambition. D'autant que, a-t-il mentionné, la Côte d'Ivoire regorge de nombreux talents dans le secteur de la production audiovisuelle. Un avis partagé par la ministre de la Culture et de la Francophonie qui a énuméré quelques productions récentes, dont le succès témoigne du dynamisme du 7e art ivoirien.
Elle a, en outre, noté avec intérêt le retour observé des Ivoiriens dans les salles de cinéma. Elle a indiqué que le film Marabout Chéri, par exemple, a pulvérisé le record de fréquentation des salles avec 70 000 entrées dans le pays. Un regain d'intérêt favorisé par la construction de salles de cinéma, mais surtout par la qualité des productions locales.
Une place de rencontres et d'affaires
Aux nombreux participants venus du continent africain et d'Occident, le ministre de la Communication a traduit la vision du Salon. Qui se veut une place qui favorise l'interaction entre les acteurs afin de susciter des idées et des collaborations.
« Le Sica est le lieu où l'on peut également aller à la rencontre de l'autre pour parler de co-production, de co-création, de coréalisation, le lieu où on peut mettre en commun des idées, des projets, des moyens, des intelligences et passions. L'esprit du Sica, c'est d'offrir cette occasion unique, pendant deux jours, à des professionnels de renom; des experts; des producteurs; des réalisateurs; des responsables de chaînes publiques, privées et internationales; des créateurs de contenus en ligne; des débutants; des étudiants; des passionnés; des consommateurs, de se rencontrer, de se côtoyer, de se parler », a-t-il laissé entendre.
Capter le financement du secteur privé
Susciter l'intérêt des acteurs financiers pour le secteur de la production audiovisuelle. C'est l'un des principaux objectifs du Salon qui a mis un point d'honneur à réunir des financiers, des banquiers et des investisseurs. L'ambition, selon le ministre Amadou Coulibaly, est de faire connaître les métiers de l'audiovisuel au monde de la finance du continent.
« Ce secteur dont les retours sur investissement et les risques demeurent inconnu. Il me paraît donc important de faire tomber le mur de méconnaissance parce que le secteur de l'audiovisuel qui est un secteur économique dynamique, peut contribuer énormément à la création de richesse et doit donc être financé comme toutes les autres industries », a-t-il indiqué. Le salon sera meublé par de nombreuses activités, parmi lesquelles figurent des masterclass, des expositions, des formations, des concours de pitch...