Le quatuor new-look sous la bannière de Congo ya Makasi, a du pain sur la planche quelques jours seulement après sa création à Pretoria. La capitale sud-africaine n'aura pas fait mieux que Genève. Comme si un mauvais sort était jeté sur la RDC à chaque fois qu'il s'agit de négocier. La tendance, c'est de répartir toujours à la case-départ.
Si Sun City en 2002 reste un exemple éloquent, il faut également compter le nombre de fois que la RDC a tenté de négocier pour le retour de la paix à l'Est. C'est dire que le rendez-vous de l'opposition congolaise n'est pas sorti des sentiers battus.
Après le ralliement de deux leaders de l'opposition en faveur de Moïse Katumbi, seuls 24 candidats restent en lice. Parmi les quatre présidentiables de la capitale sud-africaine, seul Matata Ponyo qui a abdiqué. Ce, après avoir claironné sur tous les toits que le pouvoir de Tshisekedi le harcelait pour l'empêcher de postuler. Qu'a-t-il fait de ceux qui ont cru au LGD dont le leader joue désormais à l'appendice de Katumbi?
Pendant ce temps, Delly Sesanga et Denis Mukwege font de la résistance? Il n'est donc pas exclu qu'ils puissent se trouver dans l'antichambre des services de l'ancien gouverneur du Katanga. Ils attendraient des propositions concrètes de l'homme de Kashobwe avant d'annoncer officiellement leur ralliement. Donc, seulement question de temps.
Nul autre candidat de l'opposition n'est capable de déployer autant que le Chairman de Mazembe cette artillerie électorale. D'aucuns restent convaincus que le 20 décembre prochain se jouera entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi.
Martin Fayulu observe de loin après son isolement. En conflit ouvert avec Adolphe Muzito qui pèse également sur l'échiquier national avec son Nouvel Elan, le jeu politique se complique davantage pour l'opposition.
Des observateurs avertis se disent que les contacts doivent s'être poursuivis après les chaudes salutations de la CENI entre Tshisekedi et Fayulu qui se trouve comme poussé à son dernier retranchement.
L'argent fait défaut pour beaucoup de présidentiables. Si Moïse a accepté de puiser dans ses propres ressources pour financer sa campagne électorale, beaucoup de présidentiables se trouvent essoufflés après avoir payé la caution exigée par la centrale électorale. D'autres ne veulent pas seulement verser leur argent dans un tonneau des Danaïdes. Ils préfèrent ne pas regretter après.
2023 risque de ne pas modifier fondamentalement le paysage politique congolais. Ceux qui ont cru se trouver du bon côté de l'histoire, se réjouissent dans leurs salons huppés des élucubrations au sein de l'opposition. Ils se disent renforcés dans leur soutien au candidat numéro 20.