Diane Y., prof d'anglais, a rendu l'âme samedi dernier, trois jours après une opération, elle-même consécutive à une bastonnade infligée par son époux.
La nouvelle a fait le tour des réseaux sociaux le week-end dernier suscitant émoi, horreur, et peut-être même rage et dégoût. Diane Y., enseignante d'anglais au lycée bilingue de Nylon-Ndogpassi (dans l'arrondissement de Douala III) est morte ce samedi 18 novembre, des suites de violences conjugales. Elle aurait eu 31 ans le 1er janvier prochain. Elle laisse deux enfants. Selon un personnel de l'établissement joint au téléphone hier par CT et d'autres informations obtenues de sources concordantes, l'irréparable s'est produit mardi dernier.
Un des enfants du couple, tombé malade, avait été hospitalisé dans une clinique au quartier Yassa (arrondissement de Douala III) où la famille est prise en charge sur la base de son assurance-maladie. Lundi dernier, alors que le père est de passage dans la formation sanitaire, Diane Y. est absente. Elle serait allée au marché. A son retour, la jeune dame trouve donc son époux, qui lui fait directement une scène, avant de commencer à la battre. D'après le vigile présent au moment des faits, l'homme s'est mis à violenter son épouse alors qu'elle a leur bébé dans ses bras. Elle tombe après un balayage, et le vigile se précipite vers l'enfant.
Entre-temps, l'époux a assené des coups de pied à sa femme, dont la tête a heurté le sol pendant sa chute. Quand cette violence est arrêtée, l'état de Diane est tellement préoccupant qu'elle est aussitôt internée dans la même clinique. Le lendemain mardi, une échographie effectuée montre que la dame a fait une hémorragie interne : elle a du sang dans le ventre. Mercredi, elle est opérée, mais la situation se complique. Diane Y. est alors référée à l'Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala (Hgoped) à Yassa. L'enseignante est entrée dans un coma dont elle ne sortira plus. Samedi, dans l'après-midi, elle décède.
Aux dernières nouvelles, son mari est aux mains de la gendarmerie, après avoir échappé à la colère de membres de sa belle-famille et à celle d'enseignants du lycée bilingue de Nylon-Ndogpassi, où Diane Y. dispensait son savoir depuis 2015. La dépouille de la jeune femme a été placée à la morgue de l'Hgoped.