Le Cameroun traverse une période délicate suite aux déclarations étonnantes du président de l'Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, lors de la rentrée parlementaire de novembre. Ses propos, soulignant la séparation des pouvoirs et l'équilibre institutionnel, ont été perçus comme une critique implicite envers l'exécutif présidé par Paul Biya. Cette déclaration, notamment la phrase "Chacun doit rester à sa place", a semé la discorde au sommet de l'État.
La réaction de la présidence de la République n'a pas tardé, suscitant l'inquiétude chez Cavaye Yeguie Djibril, conscient de sa gaffe. Cherchant à réparer son erreur, il rédige une lettre d'explication et d'excuses à l'attention de Paul Biya. Cependant, l'acheminement de cette lettre devient un véritable casse-tête pour le président de l'Assemblée nationale.
Entre les tensions avec le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, et les relations mitigées avec le directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, Cavaye se retrouve dans une impasse pour envoyer son courrier par les voies officielles.
La solution semble se profiler lorsque Cavaye sollicite l'aide du député Mvondo Assam Bonivan, neveu de Paul Biya. Cependant, ce dernier, soucieux de ne pas utiliser sa relation familiale pour des affaires personnelles, conseille à Cavaye de trouver une autre personne au sein de l'appareil gouvernemental, capable de transmettre la lettre sans risque de mécontenter le chef de l'État.
En attendant une issue à cette impasse, Cavaye Yeguie Djibril reste dans l'attente de Mvondo Assam Bonivan, espérant une solution pour faire parvenir sa lettre à Paul Biya.
Cette situation souligne les tensions et les enjeux politiques sensibles au sommet de l'État camerounais, mettant en lumière les difficultés de communication et les jeux de pouvoir au sein des institutions politiques du pays. L'épilogue de cette saga reste attendu avec impatience pour dénouer cette crise institutionnelle inattendue.