Dakar — Le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants Fatou Guèye a lancé une campagne de promotion de l'entrepreneuriat féminin, d'une durée de quatre-vingt-seize heures, dans le but d'aider au "renforcement des capacités productives" de 400 organisations de femmes, a constaté l'APS, mardi, à Dakar.
Les organisations bénéficiaires s'activent dans l'aviculture, l'horticulture, la transformation des produits agricoles et la saponification, selon le ministère. Elles se trouvent dans les 14 régions du pays.
"Huit cent femmes entrepreneures [...] seront réunies ici (à Dakar) pendant quatre jours", a expliqué Fatou Diané Guèye, la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, lors du lancement de la campagne.
L'initiative va permettre aux bénéficiaires d"'optimiser" leurs investissements et d"'accroître significativement" leur productivité et leur compétitivité, selon Mme Guèye.
À la fin de la campagne, elles doivent être bien intégrées au "système de production des biens et services de notre pays", a-t-elle dit, précisant que cette initiative est la "suite logique" des premières assises nationales de l'entrepreneuriat féminin et de l'autonomisation des femmes, qui ont eu lieu le 7 mars dernier.
À la suite des assises, des consultations régionales ont été organisées pour "identifier et analyser les forces et faiblesses, les opportunités et les menaces de l'entrepreneuriat féminin", selon Fatou Diané Guèye.
Après les consultations, "j'ai entrepris des actions urgentes : le déploiement des fermes pilotes intégrées dans les 46 départements du pays, l'élaboration et la mise en oeuvre de la Grande initiative rurale agricole pour les femmes 2024-2028, et la création de l'académie de l'entrepreneuriat féminin", a déclaré la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants.
L'aviculture, l'horticulture, la transformation des produits agricoles et la saponification sont les activités choisies par le ministère.
Cent organisations de femmes venues des 14 régions du pays seront formées dans ces quatre secteurs d'activité et bénéficieront d'une assistance technique et financière, a assuré Mme Guèye.
"Lorsqu'on finance une organisation qui ne fonctionne pas, on perd de l'argent [...] Une organisation, il faut l'aider à se structurer", a souligné Idrissa Diabira, le directeur général de l'Agence pour le développement et l'encadrement des petites et moyennes entreprises.
"N'hésitez pas à nous solliciter individuellement, mais collectivement surtout, car c'est de cette façon que nous pourrons vous faire bénéficier de nos activités", a conseillé M. Diabira aux organisations de femmes, promettant de subventionner leurs activités économiques.