Congo-Kinshasa: Des observateurs électoraux de l'UE arrivent en RDC

21 Novembre 2023

Alors que la campagne vient de débuter en RDC, l'Union européenne déploie une mission d'observation électorale de plusieurs dizaines de personnes dans le pays.

En République démocratique du Congo, tandis que la campagne a débuté dimanche dernier, une mission d'observation électorale de l'Union européenne vient d'arriver sur le terrain.

A l'issue d'une visite de deux jours, la cheffe de mission, l'eurodéputée Malin Björk, a donné une conférence de presse dans la capitale pour présenter le cahier des charges de la mission.

"Je mesure pleinement toute la charge de la responsabilité qui m'incombe", a-t-elle déclaré. Alors que leur mission a commencé le 6 novembre, 42 observateurs internationaux sont déjà en formation sur le territoire afin d'être déployés dans 17 des 26 provinces congolaises.

Le jour du scrutin, ils seront entre 80 et 100, venus de 24 des 27 Etats membres de l'Union européenne, pour scruter les moindres dérapages. Que cela soit dans les bureaux de vote ou encore lors de la compilation des résultats.

Le casse-tête du fichier électoral

Pour autant, ce sont des experts prudents qui ont aujourd'hui pris la parole. S'ils ont rencontré la Céni, la commission électorale, ainsi que la majorité présidentielle, ils ont également consulté l'opposition qui leur a fait part de leurs inquiétudes vis-à-vis d'un fichier électoral jugé frauduleux.

Pour Stéphane Mondon, chef observateur adjoint, "il est très compliqué pour une mission électorale de commenter un fichier dont nous n'avons pas observé la construction. Mais nous observerons la conséquence de ce fichier. Notre observation, le jour des élections, portera entre autres sur si oui ou non les gens pourront voter et s'il y a moyen de vérifier les identités des personnes, même si les cartes sont effacées le jour des élections."

Dans l'est, tous les Congolais ne pourront pas voter

Quid également de la province du Nord-Kivu, à l'est du pays. Alors que les territoires de Masisi et de Rutshuru sont encore le théâtre de violents combats, le président a bien spécifié qu'une grande partie de leurs habitants ne pourraient pas voter.

Pour Malin Björk, il est toutefois trop tôt pour pouvoir se prononcer sur la question. "Chaque électeur qui ne peut pas participer à une élection est une perte pour nous. Nous avons été alertés par la situation sécuritaire, notamment pour l'enrôlement des électeurs. Mais nous ne savons pas combien d'électeurs seront affectés et quel impact cela aura sur le résultat", commente la cheffe de mission.

Une autre préoccupation demeure. A désormais moins d'un mois des élections générales, la Céni attend toujours le dernier décaissement du gouvernement, soit 300 millions de dollars, afin d'acheminer le matériel électoral dans les provinces.

Du reste, les premières observations de la mission de l'Union européenne seront communiquées, si tout va bien, le 22 décembre prochain.

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