Madagascar: Andohanimandroseza - Des tirs en rafales en pleine matinée

La voiture transportant les bandits a été criblée de balles (photo d'archives).

Bain de sang dans le quartier d'Andohanimandroseza, plus précisément à Amparihikely-Tanambao. En pleine matinée hier, vers 11 heures, des tirs nourris ont été entendus dans les alentours. Selon les précisions, cinq bandits en tenue militaire à bord d'une voiture tout-terrain de marque Land Cruiser, parmi les derniers modèles dans ce type, ont pris pour cible une villa.

La demeure appartient à un officier général, a-t-on appris de sources concordantes. Les bandits étaient sur le point de lancer l'assaut lorsque les éléments armés de la brigade de la gendarmerie de Tanà-Ville ont débarqué par surprise.

Des tirs nourris ont fait cinq morts parmi les malfrats. Ces derniers étaient munis d'armes de guerre dont une kalachnikov et au moins trois pistolets automatiques de marque Wilson Combat (made in USA), calibre 9mm.

Un complément d'information de la part de la gendarmerie précise qu'il y avait deux bandits de ce groupe mais à bord de deux roues, ils ont pu prendre la poudre d'escampette. Une course-poursuite s'est enchaînée dans les dédales de ce quartier à double facette, à la fois populeux et résidentiel. Un premier aperçu des maisons longeant le bord de la route principale s'apparente à un quartier comme un autre dans la Capitale.

Derrière cette façade, la place est hautement résidentielle. Il y a des résidences diplomatiques, la demeure de la présidente de l'Assemblée nationale et encore celle d'officiers généraux. Hier, c'était l'un d'eux qui a été pris pour cible par ces gens lourdement armés et dotés de voitures de luxe.

Une première fouille de la voiture qui a servi de transport aux bandits a permis de saisir quelques cachets avec un encreur du bureau de lutte contre la corruption et encore d'autres papiers administratifs. Une piste qui laisse penser qu'il pourrait s'agir d'un réseau rôdé dans l'usage de faux.

Une enquête a été ouverte pour essayer d'identifier les gens abattus et le propriétaire de la voiture. L'apparition soudaine des éléments de la gendarmerie sur place fait penser que ces gens étaient déjà pris en filature.

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