Kaffrine — La présidente du tribunal d'instance de Kaffrine (centre), Fatou Ngom, a préconisé, mardi, un suivi des audiences foraines organisées dans cette région à travers la transcription, "dans les meilleurs délais", des actes d'état civil, déplorant le fait que "ce n'est pas toujours le cas".
"Je dois dire nous ce qui nous importe, mis à part ces audiences foraines que l'on fait, c'est qu'au niveau des états civils les gens suivent, car il ne sert à rien de faire des audiences chaque année et que derrière, au moment de la transcription, il y ait des problèmes", a-t-elle déclaré au cours d'un entretien avec l'APS.
Selon elle, ce qui intéresse les populations, c'est d'avoir leurs actes de naissance.
"Si à notre niveau, on rend des décisions, c'est-à-dire des jugements qu'on transmet au niveau des différents centres d'état civil, bordereaux à l'appui, en retour, au niveau de ces centres d'état civil, les officiers qui sont sur place et les agents doivent veiller à ce qu'une transcription soit faite dans les meilleurs délais (...)", a-t-elle recommandé.
Il s'agit selon elle de faire en sorte que "les populations puissent disposer de leurs actes de naissance", regrettant que, "malheureusement, ce n'est pas toujours le cas".
Elle a rappelé qu'il existe, au niveau de chaque mairie, "un budget dédié à l'état civil". Elles estiment que les collectivités territoriales doivent utiliser ces budgets-là, pour appuyer et motiver leurs agents et en recruter d'autres, pour que "le travail puisse être fait comme cela se doit".
Dans les communes de Kaffrine, Touba Mbella, Diamagadio, Diockoul Mbelbouck, Mabo, Darou Minam, Birkelane, Ndioum Ngenth et Ndiognick, plus de 3500 jugements ont été rendus cette année, par le tribunal d'instance de Kaffrine au cours d'audiences foraines, d'après une note transmise à l'APS par le greffier en chef dudit tribunal.