Cet organe chargé de l'éducation des citoyens et de l'observation des élections a déployé 644 observateurs dans les 23 régions du pays, lors de l'élection présidentielle du 16 novembre dernier.
Ils étaient répartis dans 1 376 bureaux de vote et dans 738 centres de vote, notamment dans 69 districts dont 50 d'entre eux ont été financés par l'Organisation Internationale de la Francophonie.
Cet organe, chargé de l'éducation des citoyens et de l'observation des élections, s'est ainsi exprimé sur le déroulement de l'élection présidentielle.
Outre les membres du Kmf/Cnoe-Éducation nationale qui ont reçu un soutien financier, l'ONG SOLIKA Groupe, Antananarivo, a également travaillé avec l'organisation, ainsi que les associations AGIRS et SAVA.
À cela s'ajoutent les branches d'éducation citoyenne Kmf/Cnoe qui n'ont pas reçu de soutien financier et les personnes de bonne volonté qui ont partagé des informations.
Dans sa déclaration, le Kmf/Cnoe souligne que « l'élection a perdu sa crédibilité à Madagascar ».
Constats.
Selon son constat, le taux de participation le plus faible est de l'ordre de 13,64%, observé dans un bureau de vote qui se trouve à Antananarivo.
En revanche, le bureau de vote où l'on a enregistré le taux le plus élevé, soit 100 % se trouve dans la périphérie de Marolambo.
Le Kmf-Cnoe de faire remarquer également que la formation des membres du bureau de vote était insuffisante et de mauvaise qualité.
En conséquence, l'ouverture et la fermeture de certains bureaux de vote ont été retardées.
D'autres constats, partager les outils à utiliser a pris plus de temps que développer les compétences.
Le matériel arrivé au bureau de vote n'était pas le même, comme « des lampes, des piles, des calculatrices, des fiches de rajout ».
Certains électeurs portaient une chemise ou un « t-shirt » d'un candidat mais étaient autorisés à voter.
Par ailleurs, la veille, de nombreux citoyens se posaient encore la question « Y aura-t-il ou non des élections demain, le 16 novembre ? ».
Plus on s'éloigne de la capitale, plus le taux de participation est élevé.
Cependant, on constate également que l'accès aux sources d'information dans les zones rurales devient de plus en plus difficile.
En outre, les femmes étaient plus nombreuses à voter et la tranche d'âge de plus de 35 ans était la plus active.