En séjour dans la ville de Pô, province du Nahouri, Kantigui en a profité pour faire un tour du côté de Dakola, localité située à la frontière du Burkina et du Ghana. Sur place, Kantigui a constaté l'état très dégradé du parking de la douane de Dakola.
Pour en savoir plus sur cette infrastructure qui reçoit plus d'une centaine de camions et autres véhicules en transit, Kantigui s'est entretenu avec un usager qui fréquente régulièrement le lieu. A ses dires, le parking est envahi par des flaques d'eau et en saison sèche, il est couvert par la poussière. En plus de la poussière qui se répand dans les locaux de la douane, des animaux ont élu domicile, car la clôture du parking a cédé par endroits, mettant ainsi en danger les usagers et le personnel.
L'informateur de Kantigui fait aussi remarquer que contrairement, du côté ghanéen situé à environ 500 m, c'est un parking de dernière génération sécurisé avec des caméras de surveillance, des scanners et des ponts-bascules qui ont été réalisés au profit des usagers. Kantigui se souvient que lors du passage du chef de l'Etat à Pô à l'occasion de la sortie officielle des élèves-officiers d'active de l'Académie militaire Georges-Namoano le 5 août dernier, la question du parking avait été soulevée par les forces vives de la région et le président de la Transition en avait pris bonne note.
A entendre l'informateur de Kantigui, avec le cri du coeur des forces vives, les choses semblent bouger. En effet, une mission conjointe de la Chambre de commerce, de la COTECNA et de la Direction générale des douanes a séjourné à Dakola, le 14 novembre 2023 avec pour objectif, de jeter les bases d'un parking répondant aux normes d'ici le premier trimestre de l'année 2024. Kantigui qui suit la situation de près souhaite que cette mission précurseur soit le début d'une série de missions et enfin, le début des travaux afin que le parking soit réalisé pour une bonne fluidité du trafic du côté du Burkina.
Vols en série à Boromo : des vendeuses d'oignon inquiètes
Le plus beau souvenir des voyages de Kantigui dans le Sud-Ouest du Burkina Faso est sans doute l'escale momentanée à la gare routière de Boromo où de vaillantes femmes et filles assurent l'animation marchande. Le weekend dernier, au cours d'une « escale santé », comme Kantigui en a l'habitude, il est tombé sur une discussion de femmes visiblement en colère.
Curieux de comprendre, Kantigui a appris d'un gérant de commerce que ces femmes, des vendeuses d'oignon, font l'objet de vols réguliers. Selon le témoin de Kantigui, les victimes qui laissent leurs marchandises dans des casiers emballés constatent chaque matin que leurs tables de marchandises sont cambriolées. A en croire une des victimes, les pertes sont estimées à plusieurs milliers F CFA.
Ces vols en série ont occasionné la faillite de certaines d'entre elles au regard du coût élevé de l'oignon, précise la source de Kantigui. Selon un autre confident de Kantigui, les oignons volés seraient écoulés sur les sites d'orpaillage autour de la ville de Boromo. Kantigui souhaite que les vaillantes forces de sécurité mettent la main sur ces délinquants au plus vite pour que la gare routière de Boromo retrouve sa sérénité d'antan.
Solenzo : des enseignants aux abonnés absents
Kantigui a ouï dire que depuis la rentrée administrative 2023-2024, certains enseignants du primaire et du secondaire à Solenzo n'ont toujours pas rejoint le poste malgré de multiples interpellations. Selon l'interlocuteur de Kantigui, le directeur régional en charge de l'éducation préscolaire primaire et non formelle de la Boucle du Mouhoun a émis une note invitant les directeurs provinciaux à faire la situation des absences.
Selon la source de Kantigui, depuis une semaine, l'heure n'est plus à la sérénité dans les rangs des enseignants qui n'ont pas rejoint leur poste, certains d'entre eux cherchant à justifier leur absence. Kantigui appelle les premiers responsables en charge de l'éducation de la région à rester fermes sur leur décision afin que ces élèves puissent bénéficier d'une éducation de qualité.
Diapaga : des parents d'élèves veulent voir clair dans la gestion des cotisations spéciales
De passage à Diapaga, Kantigui a appris que les parents d'élèves sont remontés contre les administrations des collèges et lycées publics au sujet de la gestion des cotisations spéciales. Des cotisations qu'ils avaient initiées pour soutenir les établissements publics dans la province de la Tapoa. Selon la source de Kantigui, chaque parent d'élève a payé 30 500 F CFA.
Ayant appris plus tard que l'Etat a débloqué 25 400 000 FCFA pour la même cause, ils ont demandé à voir clair dans la gestion de la somme d'argent qu'ils ont mobilisée. Plusieurs Assemblées générales (AG) ont été convoquées courant octobre et novembre pour élucider l'affaire, mais les intendants des établissements concernés n'y ont jamais pris part. Ceux qui résident dans la ville ont eux aussi brillé par leur absence.
Quoi qu'il en soit, les parents d'élèves exigent des administrations des établissements d'enseignement publics un bilan clair desdites cotisations. Pour eux, ces sommes d'argent pourraient servir à renflouer les caisses des Associations des parents d'élèves (APE) afin de leur permettre de faire face aux dépenses quotidiennes.