Alors que la campagne électorale a démarré le 19 novembre sur toute l'étendue du territoire de la République démocratique du Congo (RDC), aucun candidat n'y a lancé sa campagne ou a tenu de meeting dans la ville de Goma. Pourtant, il s'agit de la capitale du Nord-Kivu, la seconde province en termes de nombre d'électeurs.

Dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19, les colleurs d'affiche ont attendu minuit et le début officiel de la campagne pour placarder les ronds-points, les panneaux publicitaires ou les bâtiments publics à l'effigie de leur candidat. Mais depuis, les activités électorales sont en berne.

Quelques candidats à la députation nationale et provinciale ont tenu des meetings dimanche comme l'universitaire Muhindo Nzangi, actuel ministre de l'Enseignement supérieur. Mais pour l'heure aucun candidat à la présidentielle n'a choisi Goma ni même sa province pour lancer sa campagne.

Trois millions d'inscrits

Le Nord-Kivu est pourtant la seconde province en termes de nombre d'électeurs après Kinshasa, avec plus de 3 millions d'inscrits selon la Commission électorale. Et ce même si une partie des habitants des territoires de Rutshuru et de Masisi n'ont pas pu s'inscrire sur les listes électorales à cause de l'insécurité.

Les rebelles du M23 contrôlent et administrent une partie de ces zones, empêchant la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de déployer ses activités. Une absence de candidats à la présidentielle remarquée d'autant que la situation sécuritaire à l'est du pays est dans tous les discours de campagne.