L'organisation, Citoyens électeurs...témoins des votes (Cetu), a tenu son assemblée générale suivie d'une conférence de presse le 18 novembre dernier à Yaoundé, à l'effet de décliner ses missions dans les processus électoraux futurs.
L'élection présidentielle de 2025 au Cameroun sera marquée par une importante innovation. C'est en résumé ce qu'a laissé entendre le président de Citoyens électeurs...témoins des votes (Cetu), Yves Guidel Enyegue Bono, le 18 novembre courant, au cours d'une conférence de presse. Il n'a pas manqué du répondant face aux journalistes rattachés à plusieurs organes de presse qui voulaient en découdre avec lui. A ses côtés, l'on a eu la secrétaire de l'association, Christine Raissa Pouombe Ncharre ; le modérateur de la conférence, Etienne Jean Jacques Binzouli et la responsable de la communication, Arlette Siehe et des membres de l'assemblée générale.
Droit dans ses bottes, le président des Cetu a fait montre d'une audace sans faille ; non sans prendre l'engagement d'écrire une nouvelle histoire politique au Cameroun. L'association indique-t-il est née du contexte de l'après élection présidentielle de 2018. « Un candidat (de l'opposition, Ndlr) s'était proclamé vainqueur ». La suite des événements ayant plongé la nation dans une crise sociale profonde. Il espère que cette fois, « des Camerounais auront des dirigeants qu'ils méritent. Il ne faut pas vendre son vote au prix d'une sardine et d'un pain » pour se plaindre après que le pays va mal.
Pour nombre de journalistes, le projet qu'il nourrit est utopique, surtout que « le Cameroun est entré dans une phase de violence qu'un tel engagement est hautement risqué ». Yves Guidel Enyegue Bono est lui aussi conscient de « l'énorme risque », mais pense comme certains héros qui ont pensé la nation au prix de leur vie. En citant John Kennedy, « ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays », il n'a de cesse marteler qu'il s'appuie sur le slogan du Cetu « Cameroun, notre avenir à tous » pour être animé d'un tel optimisme.
Dans la mouvance de l'échéance électorale de 2025 qui s'annonce « cruciale » sa stratégie est trouvée. « Nous ne serons ni du côté du parti au pouvoir, ni de l'opposition ». Pour se déployer sur plus de 25 000 bureaux de vote pendant le scrutin, l'association entend mettre des smartphones à la disposition des volontaires (scrutateurs); les attentes étant de filmer les résultats de chaque bureau de vote et le tout sera consolidé par une application. « Ainsi le même soir, nous aurons les résultats de l'élection présidentielle ». Des scrutateurs volontaires précise-t-il sont des Camerounaises épris de paix, qui se soucient du devenir du pays.
Au cours de l'assemblée générale, les membres ont lu et adopté les statuts et le règlement intérieur de l'association. La secrétaire générale du bureau qui a été officiellement élu, a présenté les activités que l'association mènera au cours de l'année 2024. Il s'agira de sensibiliser les citoyens camerounais à s'inscrire massivement sur les listes électorales et de les encourager à voter le moment venu ; à sensibiliser les électeurs à se prévenir de la corruption ou du marchandage de leur électorat entre autres.