Le projet de budget 2024 du Ministère de l'Artisanat et de la Transformation du Secteur informel est arrêté à 8 947 071 500 FCFA en autorisations d'engagement (AE) et 8 297 071 500 FCFA en crédits de paiement (Cp).
Birame Faye qui a défendu le vote du budget a déclaré que l'artisanat et la transformation du secteur informel constituent deux piliers importants dans la réalisation des politiques de transformation structurelle de l'économie nationale. Sur le plan social, poursuivra-t-il, l'artisanat, en plus de valoriser le savoir-faire traditionnel du Sénégal, se présente comme une alternative à la déscolarisation, au désœuvrement des jeunes, au chômage et à la précarité. Il contribue à la création d'emplois et au renforcement de l'entreprenariat et du tissu économique au Sénégal.
En outre, M. Faye a indiqué que l'importance de l'artisanat et du secteur informel dans nos objectifs nationaux de développement est incontestable, comme en attestent les données statistiques établies par l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), au titre de l'année 2021, concernant la création de richesses et la contribution à l'emploi des jeunes. «En effet, la contribution de l'économie informelle est estimée en termes de volume à six mille milliards (6.000.000.000.000) de FCFA, représentant 42% du Pib. L'emploi informel non agricole polarise 1.957.000 individus, soit 56% de la population active », a-t-il précisé.
Sur un autre registre, le ministre a souligné la contribution de ces secteurs à l'atteinte des objectifs de développement socio-économique à l'échelle nationale, régionale et même mondiale. Concernant particulièrement le contexte national, il a annoncé que les secteurs de l'artisanat et de l'économie informelle sont bien pris en compte dans l'axe 1 du PSE, qui vise « une transformation structurelle de l'économie, à travers la consolidation des moteurs actuels de croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d'emplois, d'inclusion sociale et à fortes capacités d'exportation et d'attraction d'investissements directs étrangers ».