La Chambre des métiers de Kaolack a décidé de rompre toute collaboration avec le promoteur de la Foire internationale de Kaolack (Fika), Serigne Mboup. Par la voix de son président, Sidy Diop, le bureau de cette chambre consulaire a fait part de sa décision lors d'un point de presse tenu hier, mardi 21 novembre, dans ses locaux. Une opportunité pour les 27 dirigeants de retracer les genèses de la collaboration entre les deux chambres consulaires qui ont longtemps existé dans le respect mutuel, la coordination étroite sur un certain nombre de points de vue et le travail.
Surtout du temps du défunt Idrissa Guèye et El Hadji Seyni Deck, respectivement présidents de la Chambre de commerce et des métiers où les relations entre les deux institutions avaient favorisé l'organisation de la Foire régionale de Kaolack (Foreka) en 2006. Ainsi transformée, quelques années plus tard, pour devenir une Foire internationale (Fika), cette foire, comme constatée par les artisans, commence à perdre toutes ces valeurs pour devenir une propriété privée.
La rencontre a aussi été une occasion pour justifier les raisons du divorce qui vient de se produire et qui émane surtout des cas de frustrations répétitives dont la chambre des métiers se dit victime tout au long de ces dernières années. En tant que partenaire potentiel de la Fika, la Chambre des métiers de Kaolack refuse ainsi de se soumettre aux ordres d'un chef ou accepter d'être un simple figurant. En l'occurrence un partenaire qui n'a ni propositions à faire, ni responsabilité dans l'organisation de la Fika, mais plutôt un simple poursuivant derrière un une personne qui n'a aucune considération pour elle.
Malgré les multiples lettres adressées au promoteur de la Fika, la situation, selon le président de la Chambre des métiers, n'a pas évolué. Soit la réponse les déçoit, soit ils n'ont même pas de retour. Et les dirigeants racontent même que pour ce qui concerne la prochaine édition, ils l'ont su dans le public via les réseaux sociaux. Ce qui, du reste, a provoqué une grande colère chez eux, au moment où beaucoup d'observateurs s'inquiètent de voir plus tard une rupture totale entre les deux chambres.