Les Congolais sont appelés à élire le 20 décembre leur président, leurs députés provinciaux, nationaux et les conseillers communaux. Déjà les candidats battent campagne et la société civile appellent à plus de transparence. Démission des candidats occupant des charges publiques, déclaration des revenus et de la situation fiscale des candidats... Les recommandations de la société civile se multiplient.
L'objectif des organisations de la société civile est d'éviter l'enrichissement illicite des futurs élus, l'usage des fonds de l'État pour la campagne, ou encore les conflits d'intérêt.
L'organisation Congo n'est pas à vendre recommande par exemple la déclaration des revenus des candidats à la présidence. « Personne n'a envie que les citoyens sachent où est-ce qu'ils ont trouvé leur argent, comment ils sont devenus riches, comment ils ont pu payer chacun 65 000 dollars pour être candidat, quelle est la provenance des fonds de leur campagne et surtout pour les ministres, pour le président sortant, pour les mandataires publiques sur quelles bases ils investissent autant de millions qu'ils ont trouvé, affirme le porte-parole du Congo n'est pas à vendre, Jean-Claude Mputu. Alors, on peut aisément se rendre compte qu'ils ne sont pas très réceptifs à nos appels à la transparence. »
Les candidats assurent se plier à la loi
La transparence financière est une question évoquée par les différents partis. Chez le candidat Moïse Katumbi par exemple, on assure qu'on se pliera à la loi, c'est-à-dire une déclaration du patrimoine à la Cour constitutionnelle si le candidat est élu. « On sait que la société civile y tient beaucoup. Je crois que c'est nécessaire pour la République, déclare Christian Mwando porte-parole du parti de Moïse Katumbi, Ensemble pour la République. Dans notre programme, on a décidé de mettre en place un comité d'éthique au niveau national qui sera chargé justement de suivre le patrimoine des hommes publics. Ça, c'est dans le programme d'Ensemble pour la République prévu dans les réformes institutionnelles. »
Du côté du candidat Tshisekedi, son porte-parole assure s'en remettre également à la loi, qui n'exige pas une déclaration du patrimoine ni de la situation fiscale préalable. Il met par en ailleurs en avant « les efforts et les avancées » réalisés durant le mandat présidentiel sur les questions de lutte contre la corruption et pour la bonne gouvernance. Un bilan contesté par l'opposition.