TUNIS — La cérémonie d'ouverture officielle des Journées du film européen, tenue mercredi soir, au Cinémadart, à Carthage, a été interrompue par un groupe de manifestants pro Palestine.
Peu après le début de la cérémonie officielle marquée par la présence de plusieurs ambassadeurs européens, près de six manifestants agitant le drapeau palestinien ont invahi la salle où se déroulait la projection du film d'ouverture, « El Olivo" (L'olivier, 2016) de l'Espagnole Iciar Bollain.
Les manifestants représentent la Coordination Action commune pour la Palestine qui regroupant des ONG et des partis politiques.
Ils scandaient des slogans hostiles à l'Union Européenne et dénonçaient son silence face à la guerre israélienne contre la Bande de Gaza.
Les diplomates européens ont dû quitter la salle et les manifestants les ont suivis, au hall, les appelant à quitter les lieux.
Devant Cinémadart, ils ont encore exprimé leur refus de la présence des diplomates européens.
Aussitôt informés, des membres des unités sécuritaires étaient arrivés sur place.
Peu après leur arrivée, les manifestants ont quitté les lieux et aucun incident n'a été constaté.
Notons que la projection du film d'ouverture a été précédée par des allocutions de Marcus Cornaro, ambassadeur de l'Union européenne en Tunisie et Javier Puig Saura, ambassadeur d'Espagne en Tunisie.
Les Journées du film européen dont la dernière édition avait eu lieu en 2014 sont de retour après dix ans d'absence.
Programmées du 23 au 30 novembre 2023, les Journées prévoient la projection de 20 films dans quatre villes : Tunis, le Kef, Menzel Bourguiba (Bizerte) et Jammel (Monastir).
Ce festival dédié au cinéma européen est organisé avec la participation de plusieurs centres et instituts culturels des pays de l'Union européenne, dont l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, les Pays Bas, Pologne, Suède, Danemark, Belgique, Croatie, Allemagne etc.
Les Journées affichent leur retour sur fond de contestation à cause de la connivence de l'Europe avec le génocide israélien à Gaza.
Depuis le début de la guerre, en octobre dernier, le bilan des morts ne cesse de s'alourdir avec plus de 14000 victimes parmi les populations civiles palestiniennes.