Angola: Le pays doit s'ouvrir aux investissements pour diversifier l'économie - Hugo Teles

Luanda — Le président du Club des hommes d'affaires France-Angola (CEFA, sigle en portugais), Hugo Teles, a souligné la nécessité pour le pays de continuer à s'ouvrir aux investissements étrangers, afin de renforcer le processus de diversification de son économie.

S'exprimant en marge d'un événement culturel "Beaujolais Nouveau", qui visait à promouvoir un bon environnement d'affaires entre l'Angola et la France, Hugo Teles a estimé nécessaire de produire rapidement des aliments pour que l'économie ne dépende plus de la production de pétrole et de diamants.

Le CEFA a partagé mardi, à Luanda, avec la communauté angolaise une tradition française qui marque l'arrivée de l'ère du "Beaujolais Nouveau", avec la participation de la représentation diplomatique française en Angola, Sonangol et Total Energies.

"Il faut cet échange, c'est la voie à suivre, l'Angola doit s'ouvrir aux investissements", a souligné Hugo Teles, pour qui ouvrir les portes à tous facilite grandement la croissance du pays.

Hugo Teles, qui est également président du Comité exécutif de Banco BIC, a rappelé que la France, outre l'industrie pétrolière et pétrochimique, a une forte histoire dans l'agriculture, l'élevage et l'industrie textile qui peut être mise à profit pour la diversification de l'économie nationale.

Il a souligné qu'avec la création du CEFA, les conditions sont réunies pour que les entreprises françaises puissent investir de plus en plus en Angola.

"L'objectif est toujours d'apporter de nouveaux savoir-faire et des échanges des deux côtés", a-t-il soutenu.

Le président du Club des hommes d'affaires France-Angola a affirmé que les résultats de ce partenariat entre hommes d'affaires des deux pays sont déjà visibles et satisfaisants.

"Le CEFA a commencé avec une douzaine de membres et attire aujourd'hui déjà beaucoup de monde (hommes d'affaires nationaux et étrangers), constituant un espace privilégié de mise en réseau (partage d'informations ou de services entre personnes, entreprises ou groupes).

Pour lui, le travail du CEFA s'apparente à celui d'une Chambre de Commerce et d'Industrie.

Hugo Teles a indiqué qu'il existe de nombreuses entreprises françaises opérant en Angola avec une vaste expérience, comme Total et au-delà, car elles travaillent toutes à faire circuler les affaires et, en même temps, à former les gens et à accorder des bourses et des formations en entreprise.

Il a souligné que la Sonangol, membre fondateur du CEFA, a été un partenaire constant au fil des années.

Pour sa part, le président du Conseil d'administration de Sonangol-EP, Sebastião Gaspar Martins, a souligné que la création du CEFA est une manière de promouvoir l'économie nationale.

Pour lui, l'amélioration des relations entre les hommes d'affaires français et angolais profiterait aux affaires et à l'économie angolaise.

"Le CEFA a tendance à augmenter le nombre de ses membres, non seulement les entreprises françaises, mais aussi les entreprises angolaises font partie du Club et c'est dans cette interaction que les affaires se font avec des bénéfices mutuels", a-t-il exprimé.

Le PCA de Sonangol a précisé, à l'occasion, que le Club des hommes d'affaires France-Angola n'est pas spécifiquement dédié au secteur pétrolier et gazier, mais couvre également une gamme de domaines tels que l'agriculture, l'industrie, la prestation de services, les boissons.

Selon Sebastião Gaspar Martins, l'objectif de la réunion est de créer des bonnes relations entre les personnes et de faire de cet échange une bonne opportunité d'affaires pour les deux parties.

Pour lui, ceux qui créent la solidité sont les hommes d'affaires des deux pays qui doivent, petit à petit, montrer que le partenariat porte ses fruits.

Le programme du Club des Hommes d'Affaires France-Angola comprend, outre la tradition du "Beaujolais Nouveau", un nouveau vin français, des rencontres pour promouvoir la gastronomie angolaise.

Cette année, la célébration du "Beaujolais Nouveau" avec des hommes d'affaires angolais a eu lieu au Centre Culturel Paz Flor, dans la capitale angolaise, dans le but d'améliorer l'interaction entre les deux communautés et de promouvoir le meilleur environnement d'affaires entre les deux peuples.

Tradition du Beaujolais Nouveau

La tradition du « Beaujolais Nouveau » remonte aux années 1950, lorsque la région a décidé de célébrer la fin des vendanges avec un vin jeune et frais, mis en bouteille et vendu rapidement après la récolte. L'objectif était de capturer le dynamisme et la saveur du nouveau vin et de le partager avec le monde.

Le lancement du « Beaujolais Nouveau » est une fête annuelle qui a lieu le troisième jeudi de novembre, marquant l'arrivée du vin nouveau. L'événement est célébré non seulement dans la région du Beaujolais (France), mais dans le monde entier, avec des fêtes, des événements et des dégustations.

CEFA

Le Club des Hommes d'Affaires France-Angola (CEFA) a été créé en septembre 2018 sous l'impulsion des ambassadeurs d'Angola en France et de France en Angola, à la suite de la visite officielle du Président de la République, João Lourenço, en France en mai 2018.

Le CEFA travaille en collaboration avec l'Ambassade de France en Angola et les conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF) et vise à renforcer les investissements des entreprises françaises en Angola et vice versa.

Le club conseille et accompagne les entreprises angolaises et françaises déjà implantées ou envisageant de s'implanter en Angola et en France.

Il soutient également la promotion du commerce, des investissements financiers et de l'industrie entre l'Angola, la France et l'Union européenne (UE).

Le CEFA bénéficie du soutien des plus grandes entreprises angolaises et d'un grand nombre d'entreprises françaises, ainsi que d'associations d'affaires possédant une vaste expérience en Angola, favorisant un environnement d'affaires de partenariat entre l'Angola et la France pour tous les membres du Club.

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