Congo-Brazzaville: Disparition - Les adieux du PCT à Pierre Nzila

Le Parti congolais du travail (PCT) a rendu un dernier hommage, le 21 novembre à son siège communal de Mpila, à Brazzaville, à Pierre Nzila, décédé le 25 octobre dernier des suites d'un accident de circulation, à l'âge de 75 ans.

Au PCT depuis 1984, Pierre Nzila était membre du Comité central. Membre du Comité central de l'Union de la jeunesse socialiste congolaise, secrétaire à l'organisation et à la mobilisation du Comité de la jeunesse du PCT de l'Université Marien-Ngouabi de 1973 à 1975, l'illustre disparu fut ministre de l'Enseignement de base et secondaire de 1997 à 1999, puis ministre de l'Enseignement primaire, secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique de 1999 à 2002.

Député du PCT dans la circonscription électorale unique d'Okoyo, département de la Cuvette Ouest de 2002 à 2012, Pierre Nzila a occupé pendant deux législatures le poste de président de la Commission défense et sécurité de l'Assemblée nationale. Nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo au Gabon, le 28 août 2012, il y a exercé pendant huit ans et était devenu doyen du corps diplomatique accrédité dans ce pays. De retour au Congo, il a été élu président du Conseil départemental de la Cuvette Ouest, poste qu'il a occupé jusqu'à son dernier jour.

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« La vie administrative et politique de Pierre Nzila aura essentiellement été une quête incessante de dignité, de fierté et de notoriété pour le Congo... Son activité parlementaire aura été aussi riche puisque dix ans durant, il a exercé, à l'Assemblée nationale, comme président de la Commission défense et sécurité de 2002-2012. Sa vie professionnelle, spécifiquement, a été marquée par l'exercice de son leadership dans l'environnement humain de notre pays et d'ailleurs », a rappelé le membre du bureau politique du PCT, Abouri-Ndam, à qui revenait la charge de prononcer l'éloge funèbre.

Saluant la mémoire du désormais ancien président du Conseil départemental de la Cuvette Ouest, Abouri-Ndam est revenu sur les paroles prononcées par Pierre Nzila lors de ses adieux au corps diplomate au Gabon. : « On ne le dira jamais assez, un départ, quel que soit le lieu, le moment ou sa cause, est une forme de violence par essence sur ceux qui partent comme sur ceux qui restent, car les premiers vont assurément arrêter ce qu'ils ont entrepris et qu'ils souhaitent achever. Je ne parlerai pas de leur douleur de quitter les personnes qu'ils ont apprises à connaître et à aimer... », déclarait Pierre Nzila au moment de quitter le Gabon.

Pour Abouri-Ndam, le défunt a su bien le dire, tout départ est une violence. « Par ton départ inopiné, nous avons ressenti les affres d'une brusque séparation qui ne cessera de traumatiser nos coeurs endoloris et de pleurer les myriades de nos rêves troublés. Toi qui as toujours été disponible pour servir ton pays, tu t'en vas en nous laissant le goût amer de l'inachevé. A peine à la tête du Conseil départemental de la Cuvette Ouest, tu t'en vas, alors que tu envisageais une panoplie de projets pour ton département », a-t-il conclu dans l'oraison funèbre.

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