La période électorale tumultueuse, qui a captivé l'attention nationale, commence à se détendre, et les parlementaires commencent à revenir dans les enceintes de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Après des semaines de campagne présidentielle intense, une nouvelle ère d'activités législatives semble s'amorcer.
Au Sénat, à trois semaines de la fin de la session ordinaire, les sénateurs ont pris l'initiative de rétablir l'ordre dans leur institution en adoptant un nouvel agenda.
Ils ont décidé de mettre en avant l'examen des lois, signe d'un retour aux préoccupations fondamentales du Parlement.
Le 5 décembre prochain, le projet de loi de finances pour l'année 2024 sera examiné en commission, marquant ainsi le début de ce nouvel engagement envers le travail législatif.
L'Assemblée nationale, quant à elle, attend avec impatience le retour des députés qui, après avoir participé activement à la campagne électorale présidentielle, sont appelés à emboîter le pas au Sénat.
Puisque pendant la période électorale, l'examen des textes législatifs ont été mis de côté, entraînant un standby du processus législatif.
Le retour des parlementaires dans les chambres permettra, en effet, de relancer ces travaux, abordant ainsi les questions pressantes qui attendent une résolution.
Campagne présidentielle
Le début de la session parlementaire de mi-octobre dernier a révélé une réalité alarmante à l'Assemblée nationale.
Au lieu de se consacrer aux travaux parlementaires qui nécessitent une attention particulière, les députés ont délibérément déserté les salles de séances à Tsimbazaza, plongeant ainsi l'institution dans une inactivité totale.
Cette absence d'activité législative a suscité des préoccupations quant à la volonté des parlementaires de remplir leurs responsabilités au service du peuple.
Le manque de concentration sur les travaux parlementaires découle du choix des députés de se lancer activement dans la campagne électorale présidentielle.
Rentrée d'octobre
Cette décision a laissé en suspens toute initiative législative qui aurait dû être débattue pendant cette session.
Notamment la loi de finances 2024 qui est habituellement examinée dès la rentrée parlementaire d'octobre.
Mais, cette année, ce ne fut pas le cas. Aussi, la tension palpable entre la majorité et les opposants à l'Assemblée nationale a exacerbé la situation.
La scission au sein de la majorité présidentielle a entraîné le départ de plusieurs figures influentes qui ont choisi de changer d'allégeance politique.
Certains ont même décidé de se présenter en tant que candidats à l'élection présidentielle, défiant ainsi ouvertement le président en exercice, Andry Rajoelina.
Retour à la normalité
L'impact de cette négligence parlementaire s'est également fait sentir au niveau du Sénat, où les sénateurs ont aussi décidé, depuis le début de la session parlementaire en octobre, de se lancer activement dans la campagne en faveur du président sortant, Andry Rajoelina.
Cette démission collective a aussi laissé un vide significatif à Anosikely. Cependant, l'espoir d'un retour à la normalité semble pointer à l'horizon.
Les sénateurs ont décidé d'adopter, hier, un nouvel ordre du jour afin de rétablir le fonctionnement régulier de l'Institution.