Les prestataires de santé sont appelés à inclure la pharmacovigilance dans leur quotidien, afin de permette à l'Agence de réglementation pharmaceutique (Arp) de renforcer la surveillance sur les médicaments entrants au Sénégal. Selon la directrice de l'Arp, Dr Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye, «il est attendu d'eux de faire des constats et de nous les notifier sur les effets non désirables qui peuvent subvenir après la prise d'un médicament».
En atelier hier, mercredi 22 novembre, sur la pharmacovigilance, les prestataires de soin sont appelés à s'impliquer d'avantage dans la prévention. «Le prestataire diagnostique, prescrit l'ordonnance, oriente le malade vers les pharmacies ; mais c'est ce même prestataire qui reçoit le malade en cas d'un événement ou effet indésirable. Ce dernier doit comprendre le pourquoi de l'événement et c'est à lui de nous notifier les effets indésirables relevés pour nous permettre d'assumer nos responsabilités par rapport à ces médicaments, selon l'imputabilité», a fait savoir la directrice de l'Arp. Et de poursuivre: «s'ils ne comprennent pas comment le processus d'acquisition et de mise sur le marché des médicaments est planifié et sur quoi ils sont attendus, il sera très difficile de réussir notre mission».
Pour Docteur Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye, les prestataires de soins font partis de leurs alliés les plus sûrs et les plus proches car étant à l'origine des ordonnances. «Les prestataires de soins doivent pouvoir comprendre comment nous sélectionnons les médicaments, à partir d'une révision des listes de médicaments essentiels, tous les deux ans, par niveau de la pyramide sanitaire.
Ils doivent également connaître, selon les sphères de la pyramide sanitaire, l'ensemble de ces médicaments de qualité retenu et le processus d'acquisition» a-t-elle indiqué pour justifier la présence de ces derniers à cet atelier. Et d'attester : «il nous faut aussi partager avec eux la notion de suivi que nous avons sur les médicaments dans la surveillance, l'inspection pharmaceutique mais surtout dans la vigilance».
Rappelons que cette formation concernait les prestataires de santé des régions de Dakar et de Thiès, sur la pharmacovigilance qui est cruciale dans la prévention des effets indésirables (EI) liés aux médicaments chez l'homme, la promotion de la sécurité des patients, et l'utilisation rationnelle des médicaments. Elle constitue, selon les acteurs de cette lutte, une fonction phare instituée par arrêté ministériel n°05036 du 22 avril 2009 et mise en œuvre à travers un système national, sous l'égide de l'Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP).