Tivaouane — Un collectif dénommé « Sama sport sama avenir » a marché, mercredi à Tivaouane, pour dénoncer l'état du stade municipal de ladite commune, devenu impraticable depuis quatre ans.
Le collectif impute cette situation de l'infrastructure sportive à la mairie de Tivaouane.
"C'est toute la jeunesse de Tivaouane qui réclame son stade aujourd'hui. Pour une pratique correcte de toutes les disciplines (sportives), nous invitons le maire Demba Diop Sy à revoir son attitude", a dit le coordonnateur du collectif, Papa Bâ lors d'une marche autorisée, qui a été encadrée par la police.
Bâ s'est désolé de l' "agonie de toutes disciplines (sportives) qui faisaient la fierté des fils de Tivaouane", avec des basketteurs "obligés de louer un stade pour accueillir leurs adversaires dans leur propre ville".
Tivaouane était avec Rufisque l'une des deux villes du Sénégal qui étaient "très respectées pour leur pratique d'un handball de haut niveau", mais "ne voit plus son nom sur ce tableau très select", a-t-il encore regretté.
Il a noté que le maire Demba Diop Sy avait pourtant promis un stade aux sportifs de Tivaouane, depuis quatre ans, soit avant qu'il ne soit élu à la tête de la commune.
L'ancien ministre des Sports, Yankhoba Diattara, avait déclaré à l'Assemblée nationale l'année dernière que le stade de Tivaouane figurait sur la liste d'infrastructures sportives que son département ministériel entendait rénover, a rappelé le collectif, relevant que depuis lors, il avait juste visité l'infrastructure au mois de février, lors du séjour du président dans la région de Thiès.
Le président de la commission sportive de la mairie de Tivaouane soupçonne un "parfum de règlement de comptes politique" à travers ces revendications.
Selon lui, la mairie a déjà délibéré sur un site à Keur Ndiobo pour la construction d'un stade départemental.
Seck a annoncé que le maire de Tivaouane Demba Diop, dit Diop Sy, "va bien reconstruire le stade municipal, mais bien à son rythme" et selon le calendrier retenu par son conseil municipal, qui prévoit l'ouverture de l'infrastructure le 2 décembre.
Gora Seck appelle à "dépassionner le débat" en "dépolitisant de manière urgente la pratique sportive", le sport étant destiné à "réunir autour de l'essentiel et non à diviser".