Divesh Putty, alias Zulu, propriétaire du Zulu Bar and Grill à Quatre-Bornes, arrêté mardi, a comparu au tribunal de Rose-Hill sous une accusation de séquestration. Il a été libéré contre une caution de Rs 3 000. Il s'est rendu de son plein gré au poste de police de Quatre-Bornes en compagnie de son avocat, Me Ashwin Kandhai, après avoir appris qu'une plainte avait été déposée contre lui. Son arrestation fait suite à la plainte de son cuisinier, 33 ans, qui a été retrouvé enchaîné à un lit dans un dortoir à proximité du restaurant.
Des policiers se sont rendus sur place samedi après une requête du Main Command Centre. Là, ils ont entendu des cris d'homme, l'ont trouvé et l'ont interrogé. Le trentenaire a allégué qu'il était enchaîné depuis le mardi 14 novembre sur instruction de son employeur. La personne, qui a donné l'alerte, est un Bangladais qui dormait dans la même pièce. Les pompiers ont dû être appelés sur place pour briser les chaînes enserrant son poignet et sa cheville. Portant des blessures aux jambes et à la cheville gauche, le cuisinier a été transporté à l'hôpital Victoria, Candos, pour recevoir des soins. Les chaînes et cadenas ont été sécurisés dans le cadre de l'enquête.
Le cuisinier a également accusé Axcel Youcouabé, un vigile, d'avoir été le complice de Zulu dans cette séquestration. Déjà connu des services de police, le vigile a également été arrêté et la police s'est opposée à sa remise en liberté provisoire. Les deux suspects ont nié les accusations portées contre eux. Zulu a expliqué qu'il ignore ce qui s'est passé dans le dortoir et a affirmé qu'il n'était pas présent le jour où le plaignant affirme avoir été séquestré. Il a ajouté qu'il n'était pas inquiet que le cuisinier ne se soit pas présenté au restaurant depuis mardi car celui-ci avait l'habitude de s'absenter pendant des jours.
Le vigile affirme pour sa part qu'il s'occupe de la sécurité au restaurant. Le mardi en question, il s'y est rendu pour vérifier que tout se passait bien puis il est parti ailleurs. «Mo ti fini chek isi, apré mo'nn al lot plas pou cheké. Mo fer sékirité inpé partou», a-t-il dit aux enquêteurs. La police approfondit son enquête pour y voir plus clair.