Dans sa réponse aux interrogations des députés, Nabil Ammar a indiqué que le budget de son département ne représente que 0,59 % du budget de l'Etat, ce qui, a-t-il déploré, ne suffit «ni à couvrir les besoins ni à définir et mettre en oeuvre des projets et des programmes» du ministère. Il a tenu à rappeler que la grande majorité des dépenses du ministère sont en devises étrangères.
L'Assemblée des représentants du peuple a adopté, hier, le projet de budget du ministère des Affaires étrangères, pour l'année 2024, avec un 103 votes pour, 5 contre et 17 abstentions.
En chiffres, les autorisations d'engagements inscrits dans le cadre du budget du ministère des Affaires étrangères, de 2024 s'élèvent à 368,600 millions de dinars. Les crédits de paiement sont, quant à eux, de l'ordre de 344 millions de dinars.
Dans sa réponse aux interrogations des députés, Nabil Ammar a indiqué que le budget de son département ne représente que 0,59 % du budget de l'Etat, ce qui, a-t-il déploré, ne suffit «ni à couvrir les besoins ni à définir et mettre en oeuvre des projets et des programmes» du ministère. Il a tenu à rappeler que la grande majorité des dépenses du ministère sont en devises étrangères.
Et d'ajouter que les représentations tunisiennes à l'étranger rencontrent des difficultés à honorer leurs engagements, en raison de la dépréciation du dinar tunisien, l'augmentation des taux de change, la hausse de l'inflation dans de nombreux pays, outre la flambée des prix du carburant, du gaz, des loyers, etc.
Il a fait savoir que le nombre de locaux des missions diplomatiques à l'étranger est estimé à 167, dont 77 sont les propriétés de l'Etat tunisien et 90 sont en location, ce qui, a-t-il dit, «alourdit davantage la charge du budget du ministère».
Nabil Ammar a indiqué qu'une mesure urgente a été décidée en vue d'opter pour l'acquisition de locaux dédiés aux représentations diplomatiques et consulaires à l'étranger et de réduire ainsi la charge des loyers réglés par le ministère.
Concernant la diplomatie économique, le ministre a estime qu'elle représente «une priorité» pour le ministère et constitue «un élément majeur» du plan d'action des missions diplomatiques à l'étranger, relevant que les activités de la Direction générale de la diplomatie économique, culturelle et de la planification stratégique, créée en 2018, ont été renforcées.
Il a, toutefois, déploré le manque de moyens matériels et logistiques pour promouvoir les produits tunisiens et attirer les investissements étrangers, ainsi que l'insuffisance des crédits alloués à cet effet.
Le ministre a souligné que 53 chefs de mission diplomatique ont été récemment nommés, dont 7 femmes (35 ambassadeurs, 8 consuls généraux et 10 consuls), et rejoindront bientôt leurs postes.
Ces derniers ont été désignés en toute transparence et sur la base de l'intégrité, la compétence, le sens des responsabilités et de la diplomatie, a-t-il dit.
Il a, en outre, déclaré que le ministère oeuvre à renforcer la représentation diplomatique de la Tunisie, notamment en Afrique et en Asie. «L'Asie et l'Afrique représentent des marchés prometteurs pour la Tunisie», a-t-il fait remarquer.