Le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA), en partenariat avec la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) a effectué, avant-hier mardi, une tournée dans la région de Diourbel. Il s'agit d'une tournée d'information et de sensibilisation des médias sur la couverture médiatique de la campagne électorale de la présidentielle du 25 février 2024.
Plus d'une vingtaine de professionnels des médias de la région de Diourbel ont pris part à l'atelier de renforcement de capacités sur le thème de la couverture médiatique de la campagne électorale. Il s'agit d'une rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la tournée nationale d'information et de sensibilisation des médias sur la couverture médiatique de la campagne électorale de la présidentielle du 25 février 2024.
Selon le président du CNRA, Babacar Diagne, «l'organe de régulation, dans la supervision et le contrôle de la couverture médiatique des élections, est chargé par la réglementation, de veiller au respect des principes d'égalité, d'équité et d'équilibre, surtout de veiller à une couverture médiatique responsable du processus électoral. Les médias, par le rôle dans la formation et la construction de l'opinion publique, lors des propagandes électorales, constituent un maillon important du processus électoral. Ils ont une position unique à la fois transformateur et destinataire de l'information qui peut jouer un rôle important de garde-fous, favorisant la responsabilisation des acteurs de la transparence du processus. Leur message peut façonner l'opinion. Des médias responsables et utilisés de manière appropriée permettront de renforcer le processus démocratique et contribueront à des élections plus crédibles et apaisées».
Cependant, il s'empresse de relever cela fait des médias des cibles et les expose également. «Cette position des médias peut en faire une cible. Les médias peuvent être récupérés, coptés et peuvent être utilisés pour influencer l'opinion publique en faveur de telle ou telle question, dans certains contextes ; ce qui a alimenté des conflits, la violence liés aux élections. Les journalistes et les maisons de presse peuvent être victimes d'intimidation voir de maltraitance. Une information biaisée ou partisane peut affecter le processus. Nous pouvons être la source de la violence comme nous pouvons être les diffuseurs voir les amplificateurs de cette violence. La diffusion de la violence, dans tous les pays du monde, est encadrée, surtout quand cette diffusion implique des adolescents. L'organe de régularisation ne saurait se soustraire à l'obligation de veiller scrupuleusement sur cette question.»
«PRIVILEGIER LE DIALOGUE SUR LA SANCTION»
A en croire Babacar Diagne, «le CNRA, privilégiant l'accompagnement, le dialogue, les échanges et la concertation sur la sanction, a initié un vaste programme d'information, de sensibilisation des acteurs des médias au processus électoral. Nous en avons fait d'une position d'autorité, une position d'influence parce que nous voulons privilégier le dialogue sur la sanction c'est-à-dire la prévention sur la répression», a-t-il indiqué, notant que la loi portant création du CNRA fixe les conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions réglementées des médias audiovisuels pendant la campagne électorale. En outre, M. Diagne rappelle que «tous les médias sont dans le champ de compétences du CNRA. Il est interdit aux radios communautaires de programmer, de couvrir ou de rendre compte des activités liées à la campagne électorale.
Le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, invite les journalistes à «une couverture responsable pendant les périodes de la pré-campagne, de la campagne électorale, le jour du scrutin et la proclamation des résultats. Le Code a énoncé deux principes fondamentaux que sont l'égalité et l'équilibre entre les candidats. Nous nous engageons à vous accompagner dans la couverture médiatique de l'élection présidentielle», a-t-il conclu.