L'économie nationale est largement dominée par le secteur informel malgré les nombreuses ressources naturelles et les opportunités qui se présentent pour développer l'entrepreneuriat dans le pays.
La preuve, on a répertorié au moins trois millions entreprises qui opèrent dans l'informel, d'après une étude menée par le cabinet FTHM sur l'environnement des affaires cette année et qui a été publiée par l'EDBM (Economic Development Board of Madagascar).
Ce qui représente un potentiel fiscal estimé à 147,9 milliards d'ariary par an, a-t-on indiqué. Force est pourtant de reconnaître que ce secteur informel joue un rôle socio-économique prépondérant étant donné qu'il génère 9 emplois sur 10 à Madagascar.
Taux de chômage de 4,8%
Selon toujours les statistiques publiées par l'EDBM, en moyenne, une centaine d'entreprises sont créées mensuellement. Mais cela a un impact minime sur la réduction du chômage avec un taux qui est en hausse depuis ces dernières années atteignant 4,8% en 2022 contre 3,5% l'année précédente.
La venue de 500 000 jeunes sur le marché du travail chaque année risque également de renforcer le secteur informel face à la faible absorption des entreprises formelles nouvellement créées.
Raison pour laquelle, l'EDBM promeut le développement de l'entrepreneuriat à Madagascar, à l'instar des autres organismes d'appui et des incubateurs. Nombreuses sont d'ailleurs les initiatives visant à accompagner les porteurs de projet et les start-uppers.
En revanche, cette agence nationale de promotion des investissements a soulevé les principaux facteurs de blocage de l'entrepreneuriat. On peut citer, entre autres, le manque de financement, la méconnaissance des facteurs techniques, le manque de culture entrepreneuriale et la formalisation.