Plusieurs décideurs et professionnels de l'évaluation et de la planification dans l'espace Uemoa prennent part, du 22 au 24 novembre, à la Maison de l'Entreprise au Plateau, à une table ronde sur l'évaluation et la planification d'Impact.

Initiée par le Centre africain d'études supérieures en gestion (Cesag), la rencontre vise à contribuer à accroitre la synergie entre les parties prenantes de l'évaluation dans l'espace Uemoa, afin d'accélérer le développement de cette pratique, de sorte à rendre encore plus endogène les politiques de développement.

C'est la 4e table-ronde organisée par le Cesag, après les deux premières au Sénégal et une troisième au Togo. Les participants à cette session, au nombre de 73 personnes, sont essentiellement des chercheurs, évaluateurs, planificateurs, décideurs de l'Uemoa et de diverses institutions régionales et internationales.

Le thème de cette édition est « L'évaluation, un outil d'endogénéisation des politiques publiques au sein de l'espace Uemoa : état des lieux et perspectives ».

La cérémonie d'ouverture a été présidée par la ministre de l'Économie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba. Elle a appelé à l'occasion, à la promotion d'une véritable culture de l'évaluation au sein des États membres de l'Uemoa. De plus, dira-t-elle, l'évaluation doit aider à fonder la décision publique sur des données probantes.

au Selon la ministre, la Côte d'Ivoire est pour sa part, résolument engagée dans le processus d'institutionnalisation de l'évaluation des politiques publiques.

« Cet engagement s'est traduit par plusieurs actions et mesures, dont l'adoption, en décembre 2022, d'une Loi relative à l'évaluation des politiques publiques. En outre, le pays dispose d'une politique nationale d'évaluation des politiques publiques et d'un guide méthodologique d'évaluation », a-t-elle soutenu.

Ajoutant que de nombreuses activités de renforcement des capacités techniques dans le domaine de l'évaluation des politiques publiques ont été également organisées pour doter le pays d'une masse critique d'évaluateurs.

Pour elle, l'organisation de cette table ronde offre l'opportunité au pays, de renforcer davantage ses compétences dans le domaine de l'évaluation, à travers un processus d'apprentissage par les pairs.

Pour sa part, Worou Rosaline Dado, directeur général du Cesag, a salué les progrès considérables réalisés par la Côte d'Ivoire sur le chantier de l'institutionnalisation de l'évaluation.

Selon elle, l'engagement du Cesag en faveur du développement de la culture de l'évaluation puise ses fondements de la mission qui lui a été confiée par les Chefs d'État. Elle a indiqué que le Cesag participe aux efforts de mise en oeuvre de programmes régionaux et internationaux de renforcement des capacités.

« L'urgence de cette mission se mesure à l'ampleur des menaces et opportunités du moment », a-t-elle poursuivi. Citant, notamment la menace du terrorisme, la raréfaction de l'eau, la désertification, les catastrophes naturelles.

« Au cours des trois journées des travaux, nous aurons le privilège d'apprendre des expériences individuelles des pays membres de l'Uemoa, afin de mieux réfléchir à ce que nous pouvons faire ensemble, au sein de notre espace communautaire, pour faire avancer la prise de décision basée sur les preuves », a-t-elle affirmé.