Alors que le mandat des communes est échu depuis quelques semaines en république de Guinée, les conseils communaux profitent du silence de l'état pour vaquer à leurs occupations sans en avoir ni la légalité, ni le mandat désormais.
Le seul qui a rompu avec ce simulacre d'administration est Badara Koné de la mairie de Matam à Conakry.
Sur la poursuite de leurs activités aux anciens élus, un sondage fait à Labé montre clairement la perte se vitesse du conseil et la déception de leurs administrés.
Abass Diallo est particulièrement déçu de la Laly gouvernance et est un brin amer: "Quand tu es habitué à nager dans le denier public que tu ne fais que t'enrichir sans te préoccuper du sort de tes administrés, si ton seul souci est de réunir les moyens de t'accrocher , saches partir à l'échéance et des délégations spéciales prendront le relai..."
Abdourahmane Diallo, pour sa part estime que frappée d'obsolescence, les conseillers doivent rendre le tablier et le gouvernement décider de la marche à suivre.
"Mais s'ils continuent de tourner, il y a soit une complicité ou un manque d'organisation..."
Sous le sceau de l'anonymat, un dernier citoyen a mis un coup de pied dans la fourmilière :
"Leur mandat est terminé, alors qu'ils dégagent pour que d'autres encore viennent. La commune n'est pas leur propriété et surtout au Foutah ici, les gens de la commune se sont enrichis et chacun frime à sa guise changeant de voiture comme de chemise, assez!
La ville est inondée de voitures et l'espace est restreint, ils récupèrent les droits de marché et laissent les gens obstruer les voies publiques, s'ils voulaient dégager la voie publique, ild seraient parvenus..."
À noter que bien de conseillers de l'actuelle équipe appartenaient aussi à l'ancienne délégation spéciale.